L'Alliance mondiale des Eglises réformées a fait un
pas important en août 2004 à Acra : elle a fait de la
condamnation de la mondialisation néo-libérale un "acte
de foi". Autrement dit, cette mondialisation est décrétée
incompatible avec la foi chrétienne. Voici le document:
Alliance réformée mondiale
24ème Assemblée générale, Accra, Ghana
30 juillet - 13 août 2004
DOCUMENT GC 28-f FRANÇAIS
Introduction
1. En réponse à l'appel urgent présenté par
les Églises membres d'Afrique australe qui se sont rencontrées à Kitwe
en 1995, et consciente du caractère de plus en plus urgent
de la question de l'injustice économique mondiale et de la
destruction de l'environnement, la 23ème Assemblée
générale (Debrecen, Hongrie, 1997) avait invité les Églises
membres de l'Alliance réformée mondiale à entrer
dans un processus de «reconnaissance, d'éducation et
de confession» (processus confessionis). Les Églises
ont réfléchi sur le texte d'Ésaïe 58,6 «…briser
les chaînes de l'oppression et le joug de l'injustice, et libérer
les opprimés», alors qu'elles entendaient les cris de
leurs frères et soeurs du monde entier et se rendaient compte
des menaces qui pèsent sur la création en tant que
don de Dieu.
2. Depuis lors, neuf Églises membres se
sont engagées
par une déclaration de foi (faith stance);certaines sont
en train d'entrer dans un processus d'alliance ; d'autres ont étudié la
question et en sont arrivées à reconnaître
la profondeur de la crise. En outre, l'Alliance réformée
mondiale, - en partenariat avec le Conseil oecuménique des Églises,
la Fédération luthérienne mondiale et des
organisations oecuméniques régionales - , s'est engagée
dans des colloques dans toutes les régions du monde, depuis
Séoul/Bangkok
en 1999 jusqu'à Stony-Point en 2004. D'autres colloques
ont eu lieu, avec des Églises du Sud à Buenos-Aires
en 2003, et avec des Églises du Sud et du Nord à Londres-Colney
en 2004.
3. Réunis à Accra (Ghana) en Assemblée
générale
de l'Alliance réformée mondiale, nous sommes allés
visiter les prisons d'esclaves d'Elmina et de Cape Coast, où des
millions d'Africains ont été traités en marchandises,
vendus et soumis à l'horreur de la répression et
de la mort. Les cris qui proclament « plus
jamais cela » sont démentis par la persistance des
réalités
du trafic d'êtres humains et par l'oppression due au système économique
mondial.
4. Aujourd'hui, nous en arrivons à prendre une décision
qui engage notre foi (faith commitment).
Lire les signes des temps
5. Nous savons que la création continue
de gémir, qu'elle
est réduite en esclavage, qu'elle attend d'être libérée
(Romains 8, 22). Les cris de ceux qui souffrent nous interpellent,
ainsi que les blessures de la création elle-même.
Nous voyons un rapport tragique entre les souffrances des personnes
et les
dommages causés au reste de la création.
6. Les signes des temps sont maintenant encore
plus inquiétants,
et il convient de les interpréter. Les racines de ces menaces
massives envers la vie sont avant tout le résultat d'un système économique
injuste défendu et protégé par de puissants
moyens politiques et militaires. Les systèmes économiques
sont une question de vie ou de mort.
7. Nous vivons dans un monde scandaleux qui refuse
l'appel de Dieu à la
vie pour tous. Le revenu annuel des personnes les plus riches, représentant
1% de la population du monde, est égal à celui des
57% les plus pauvres, et 24.000 personnes meurent chaque jour des
conséquences de la misère et de la malnutrition. La
dette des pays pauvres ne cesse de croître, alors que ceux-ci
ont déjà remboursé plusieurs fois le montant
des emprunts initiaux. Des guerres, déclenchées par
la recherche de ressources, coûtent la vie à des millions
de gens, tandis que des millions d'autres meurent des suites de maladies
qu'on aurait pu prévenir. La pandémie universelle du
VIH/sida atteint la vie dans toutes les parties du monde et touche
les plus pauvres, là où il est impossible de se procurer
des médicaments génériques. La
majorité des personnes pauvres sont des femmes et des enfants,
et le nombre des gens vivant dans la pauvreté absolue avec
moins d'un dollar (États Unis) par jour continue d'augmenter.
8. La politique de croissance illimitée dans les pays industrialisés,
et la recherche du profit par les sociétés transnationales
ont abouti au pillage de la planète et endommagé sérieusement
l'environnement. En 1989, c'était chaque jour qu'une espèce
disparaissait, vers 2000, c'était chaque heure. Le changement
climatique, la diminution des réserves de poisson, la déforestation,
l'érosion des sols et les menaces qui pèsent sur l'eau
douce font partie de ces conséquences tragiques. Des groupes
humains sont désorganisés, des moyens d'existence sont
perdus, les régions côtières et les îles
du Pacifique sont menacées de submersion et les tempêtes
augmentent. Des taux élevés de radioactivité menacent
la santé et l'environnement. Des formes de vie et des connaissances
culturelles sont brevetées en vue de profits financiers.
9. Cette crise se rattache directement au développement de
la mondialisation économique néolibérale qui
se fonde sur les convictions suivantes :
* une concurrence sans restriction, la consommation à tout
prix, la croissance économique illimitée et l'accumulation
de richesse sont ce qu'il y a de mieux pour l'ensemble du monde ;
* la (possession de) propriété privée n'implique
aucune obligation sociale;
* la spéculation sur le capital, la libéralisation
et la dérégulation des marchés, la privatisation
des services publics et des ressources nationales, un accès
sans restriction accordé aux investissements étrangers
et aux importations, la réduction des impôts et l'absolue
liberté des mouvements de capitaux assureront la richesse
de tous ;
* les obligations sociales, la protection des pauvres et des faibles,
les syndicats et les relations entre les personnes, sont subordonnés
au processus de croissance économique et d'accumulation du
capital.
10. Il s'agit là d'une idéologie qui prétend être
la seule possible, sans solution de rechange, qui demande un flot
incessant de sacrifices de la part des pauvres et de la création.
Elle fait la promesse fallacieuse de sauver le monde grâce à la
création de richesse et à la prospérité,
affirmant sa primauté sur la vie et exigeant une soumission
absolue, équivalant à de l'idolâtrie.
11. Nous reconnaissons le caractère démesuré et
complexe de la situation. Nous ne recherchons pas de réponse
simpliste. Parce que nous sommes à la recherche de la vérité et
de la justice et que nous regardons à travers les yeux des
personnes qui sont pauvres et qui souffrent, nous voyons bien que
le (dés)ordre mondial actuel a ses racines dans un système économique
extrêmement complexe et immoral qui est défendu par
un empire. Par le terme d'« empire », nous entendons
le concours de pouvoirs économiques, culturels, politiques
et militaires constituant un système de domination
sous la conduite de nations puissantes en vue de protéger
et de défendre leurs intérêts.
12. En économie libérale classique, l'état est
là pour protéger la propriété et les
contrats privés dans le cadre du marché concurrentiel.
Grâce aux luttes du mouvement ouvrier, l'état a commencé à réguler
les marchés et à veiller au bien-être du peuple.
Depuis les années 1980, du fait de la transnationalisation
du capital, le néolibéralisme a entrepris le démantèlement
des fonctions de protection sociale de l'état. Sous le néolibéralisme,
l'objectif de l'économie consisteà
augmenter les profits et le rendement pour les propriétaires
des capitaux de production et de financement, tout en en excluant
la majorité de la population et en traitant la nature comme
une marchandise.
13. Les marchés sont devenus mondiaux, tout comme les institutions
politiques et juridiques qui les protègent. Le gouvernement
des États-Unis d'Amérique et ses alliés, avec
les institutions
internationales de la finance et du commerce (Fonds monétaire
international, Banque mondiale, Organisation mondiale du commerce)
utilisent des alliances politiques, économiques ou militaires
pour protéger et avantager les intérêts des détenteurs
de capitaux.
14. Nous constatons la convergence dramatique
entre la crise économique
d'une part, et l'intégration de la mondialisation économique
et de la géopolitique d'autre part, le tout étant appuyée
par l'idéologie néolibérale. Il s'agit
d'un système mondial qui défend et qui protège
les intérêts des puissants. Ce système affecte
et enchaîne tout le monde. En termes bibliques, ce genre de
système d'accumulation de la richesse aux dépens des
pauvres est une forme d'infidélité à l'égard
de Dieu et porte la responsabilité de souffrances humaines
qui auraient pu être évitées, et cela s'appelle
Mammon. Jésus nous dit que nous ne pouvons servir à la
fois Dieu et Mammon (Luc 16,13).
Confession de foi (confession of faith) face à l'injustice économique
et à la destruction écologique
15. Une décision engageant notre foi (faith commitment) peut être
exprimée de diverses manières en fonction des traditions
régionales et théologiques: comme confession (confession),
comme acte de confesser notre foi avec d'autres (confessing together),
comme déclaration de foi (faith stance), comme décision
d'être fidèles à l'alliance de
Dieu. Nous choisissons le mot confession, non dans le sens d'une
confession doctrinale classique, - l'Alliance réformée
mondiale n'étant pas habilitée à faire ce genre
de confession - , mais pour manifester la nécessité et
l'urgence d'une réponse concrète aux problèmes
de notre temps et à l'appel de Debrecen. Nous invitons les Églises
membres à recevoir notre témoignage commun et à y
répondre.
16. Prenant appui sur notre tradition réformée, et
ayant lu les signes des temps, l'Assemblée générale
de l'Alliance réformée mondiale affirme que la justice économique
au niveau mondial est un élément essentiel pour l'intégrité de
notre foi en Dieu et pour notre qualité de disciples en tant
que chrétiens. Nous croyons que l'intégrité de
notre foi est en jeu si nous gardons le silence ou si nous refusons
d'agir face au système actuel de la mondialisation économique
néolibérale, en conséquence de quoi, nous faisons
cette confession (we confess), devant Dieu et les uns en face des
autres.
17. Nous croyons en Dieu, le Créateur, celui qui maintient
toute vie, qui nous appelle à être ses partenaires dans
la création et la rédemption du monde. Nous vivons
dans la promesse que Jésus Christ est venu afin que tous aient
la vie en plénitude (Jean 10,10). Guidés et soutenus
par le Saint-Esprit, nous nous ouvrons à la réalité de
notre monde.
18. Nous croyons que Dieu est souverain sur toute
la création. « Au
Seigneur, la terre et ses richesses » (Psaume 24,1).
19. C'est pourquoi nous rejetons (reject) l'ordre économique
mondial actuel imposé par le capitalisme néolibéral
et tout autre système économique, y compris les économies
entièrement planifiées, qui défie l'alliance
de Dieu en excluant de la plénitude de la vie les pauvres,
ceux qui sont vulnérables et l'ensemble de la création.
Nous refusons toute prétention de l'empire économique,
politique et militaire qui porte atteinte à la souveraineté de
Dieu sur la vie et qui agit en opposition à la juste loi de
Dieu.
20. Nous croyons que Dieu a fait une alliance
avec toute la création
(Genèse 9,8-12). Dieu a suscité sur terre une communauté fondée
sur la perspective de la justice et de la paix. L'alliance est un
don de la grâce qui ne saurait être vendu au marché (Ésaïe
55,1). C'est une économie de grâce pour toute la création
et ses habitants. Jésus montre qu'il s'agit d'une alliance
sans exclusive dans laquelle les pauvres et les marginaux sont des
partenaires préférentiels, et il nous appelle à placer
la justice « envers ces plus petits » (Matthieu 25,40)
au centre de la vie de la communauté. Toute la
création est bénie et intégrée dans cette
alliance (Osée 2,18 ss.).
21. C'est pourquoi nous rejetons la culture de
la consommation triomphante et l'avidité basée sur la compétition et l'égoïsme
du système néolibéral du marché mondial,
- ou de tout autre système - qui prétend représenter
la seule et unique solution.
22. Nous croyons que toute économie, dans la maison de la
vie qui nous a été donnée par l'alliance de
Dieu en vue de protéger la vie, doit rendre compte devant
Dieu. Nous croyons que l'économie existe pour être au
service de la dignité et du bien-être des personnes
dans la communauté humaine, dans les limites de ce que la
création peut supporter. Nous croyons que les êtres
humains sont appelés à choisir Dieu plutôt que
Mammon et que confesser notre foi est un acte d'obéissance.
23. C'est pourquoi nous rejetons l'accumulation
sans réglementation
de la richesse et la croissance sans limite qui ont déjà coûté la
vie à des millions de personnes et détruit une si grande
partie de la création de Dieu.
24. Nous croyons que Dieu est un Dieu de justice.
Dans un monde de corruption, d'exploitation etde convoitise, Dieu
est, de façon
toute spéciale, le Dieu des indigents, des pauvres, des exploités,
de ceux à qui on fait du tort et que l'on maltraite (Psaume
146,7-9). Dieu demande des relations justes avec toute la création.
25. C'est pourquoi nous rejetons toute idéologie, tout régime économique
plaçant le profit avant les personnes, qui n'a nul souci de
la création et qui privatise les dons de Dieu destinés à tous.
Nous refusons tout enseignement qui apporte sa caution - au nom de
l'Évangile - à ceux qui supportent ce genre d'idéologie
ou qui refusent de résister à celle-ci.
26. Nous croyons que Dieu nous appelle à nous tenir aux côtés
de ceux et celles qui sont victimes de l'injustice. Nous savons ce
que le Seigneur demande de nous: pratiquer la justice, aimer la miséricorde
et marcher humblement avec Dieu (Michée 6,8). Nous sommes
appelés à nous dresser contre toute forme d'injustice économique
et écologique, «afin que le droit jaillisse comme les
eaux et la justice comme un torrent intarissable» (Amos 5,24).
27. C'est pourquoi nous rejetons toute théologie qui prétendrait
que Dieu n'est qu'avec les riches et que la pauvreté est de
la faute des pauvres. Nous refusons toute forme d'injustice détruisant
les relations justes - pour motif de genre, de race, de classe sociale,
de handicap ou de caste. Nous refusons toute théologie affirmant
que les intérêts humains dominent la nature.
28. Nous croyons que Dieu nous appelle à entendre les cris
des pauvres et les gémissements de la création, ainsi
qu'à suivre la trace de la mission publique de Jésus
Christ, venu pour que tous aient la vie, et qu'ils l'aient en plénitude
(Jean 10,10). Jésus apporte la justice à ceux et celles
qui sont opprimés et donne du pain à ceux et celles
qui ont faim; il libère les prisonniers et rend la vue aux
aveugles (Luc 4,18); il apporte soutien et protection à ceux
et celles qui sont brisés, aux étrangers, aux orphelins
et aux veuves.
29. C'est pourquoi nous rejetons toute pratique
ou tout enseignement de l'Église qui exclurait les pauvres et le souci de la création
de sa mission ou qui apporterait sa caution à ceux qui sont
venus « pour voler, tuer et perdre » (Jean 10,10) plutôt
que pour suivre le Bon Berger, venu pour la vie de tous (Jean 10,11).
30. Nous croyons que Dieu appelle les hommes,
les femmes, les enfants de tous lieux à se rassembler, riches et pauvres, pour soutenir
l'unité de l'Église et sa mission, afin que la réconciliation, à laquelle
le Christ nous appelle, devienne visible.
31. C'est pourquoi nous rejetons toute tentative
de séparer,
dans la vie de l'Église, justice et unité.
32. Nous croyons que nous sommes appelés, par l'Esprit, à rendre
compte de l'espérance qui est en nous par Jésus-Christ,
et nous croyons que la justice prévaudra et que la paix règnera.
33. Nous nous engageons à rechercher une alliance universelle
pour la justice économique et écologique dans la maison
de Dieu.
34. Nous confessons humblement cette espérance, sachant que
nous aussi nous sommes sous le jugement de la justice de Dieu.
* Nous reconnaissons la complicité et la culpabilité de
ceux et celles qui, consciemment ou non, bénéficient
du système économique mondial néolibéral
actuel; nous reconnaissons que cela concerne des Eglises et des membres
notre propre famille réformée et c'est pourquoi nous
appelons à une confession des péchés.
* Nous reconnaissons que nous nous sommes laissés captiver
par la culture de la consommation et par l'avidité et l'égoïsme
concurrentiels du système économique actuel. Cela a
bien trop souvent pénétré jusqu'à notre
spiritualité.
* Nous confessons notre péché pour avoir mal usé de
la création et manqué de jouer notre rôle d'intendants
et de compagnons de la nature.
* Nous confessons comme notre péché le fait que l'absence
d'unité au sein de la famille réformée a diminué notre
capacité à être pleinement au service de la mission
de Dieu.
35. Nous croyons, dans l'obéissance à Jésus
Christ, que l'Église est appelée à la confession,
au témoignage et à l'action, même si les autorités
et la loi humaines devaient l'interdire et s'il devait en résulter
châtiments et souffrances (Actes 4,18 ss.). Jésus est
le Seigneur.
36. Nous nous joignons à la louange envers Dieu, Créateur,
Rédempteur, Esprit, qui a « jeté les puissants à bas
de leurs trônes et élevé les humbles, comblé les
affamés de biens et renvoyé les riches les mains vides » (Luc
1,52 s.).
Faire alliance pour la justice
37. En confessant ensemble notre foi, nous faisons
alliance, dans l'obéissance à la volonté de Dieu, par un acte
de fidélité, en solidarité réciproque
et dans des relations responsables. Cela nous lie les uns aux autres
pour travailler en faveur de la justice économique et écologique, à la
fois dans le contexte mondial et dans nos divers cadres régionaux
et locaux.
38. Sur cette voie qui nous est commune, certaines Églises
ont déjà exprimé leur engagement par une confession
de foi. Nous les exhortons à traduire cette confession en
actes concrets, tant sur le plan régional que localement.
D'autres Églises ont déjà commencé à s'engager
dans ce processus; nous les exhortons à aller plus loin, au
moyen de l'éducation, de la confession et de l'action. Aux
autres Églises qui se situent encore au stade de la reconnaissance
du problème, nous demandons, sur la base de notre responsabilité mutuelle
dans cette alliance, d'approfondir le stade de l'éducation
et d'avancer vers celui de la confession.
39. L'Assemblée générale appelle les Églises
membres, sur la base de nos relations d'alliance, à entreprendre
la tâche ardue et prophétique consistant à faire
comprendre le sens de cette confession à leurs communautés
locales.
40. L'Assemblée générale exhorte les Églises
membres à compléter cette confession en donnant suite
aux recommandations du Comité des affaires internationales
sur la justice économique et écologique.
41. L'Assemblée générale engage l'Alliance réformée
mondiale à collaborer avec d'autres communions, avec la communauté oecuménique,
les autres communautés religieuses, les mouvements de la société civile
et les mouvements populaires en vue d'une économie juste et
de la sauvegarde de la création. Elle appelle nos Églises
membres à faire de même.
42. Et maintenant, nous proclamons avec passion
que nous allons nous engager, nous-mêmes, notre temps et notre énergie, en
vue de changer, de renouveler et de restaurer l'économie et
la terre, en choisissant la vie afin que nos descendants et nous
puissions vivre (Deutéronome 30,19). Traduction : Paul Lowenthal, 10.08.04
|