CORRESPONDANCE UNITARIENNE    février 2005

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unitariennes


n° 40

Lettre à la communauté musulmane d’Agen

Dans la nuit de la Saint-Sylvestre, la porte d’entrée de la mosquée d’Agen a été criblée de balles. L’imam qui dormait à l’intérieur n’a pas été touché. Les attentats contre les mosquées et les synagogues se multiplient. Nous avons envoyé un message de solidarité à la communauté musulmane d’Agen (avec ampliation au maire de la ville), comme nous l’avions fait en mars dernier pour les communautés d’Annecy et de Seynod, elles aussi victimes du même genre d’agression (voir notre bulletin n° 30 d’avril 2004).

European Unitarian Universalist (EUU)

Comme chaque année, l’EUU organise sa retraite de printemps à Spa, en Belgique, au Sol Cress : du 29 avril au 1er mai, sur le thème « Just war, just peace ».

Association culturelle Marcel Légaut

« Le christianisme est acculé à une mutation…Il est urgent de dégager Jésus de ce que l'Eglise y a ajouté au cours des siècles ». Cette intuition prophétique de Marcel Légaut, nous nous proposons de la poursuivre au cours d'une brève session animée par Michel Benoît (auteur en 2002 du livre « Dieu malgré lui » aux éditions Robert Laffont ; voir le c.r. dans le n°16 de décembre 2002 de Parvis par Michel Perrin) sur le thème : « La personne de Jésus fils de Joseph : moyens de le connaître, et de le rencontrer», du samedi 11 juin à midi au mardi 14 à midi à l’abbaye Saint-Jacut (B.P.1, 22750 Saint-Jacut de la mer, à 25 km à l’est de Saint-Malo, tél. Renseignements ou +33 (0)3 44 57 42 53 .

C’est là une excellente occasion pour que les unitariens de notre « rézo » intéressés par la personne de Jésus se retrouvent. Nous vous y donnons rendez-vous.

Partenia 2000

Le 13 janvier 1995, Mgr Jacques Gaillot, évêque catholique d’Evreux, se voyait retiré son diocèse et nommé évêque de Partenia, diocèse de la Tunisie antique qui n’existe plus depuis la conquête arabe. Mais nous sommes à l’heure de l’Internet, comme Martin Luther était à celle de l’Imprimerie, et voilà que le diocèse virtuel mobilise nombre de chrétiens, plus que dans un seul diocèse « réel » ! Et voilà le Vatican berné par le progrès technique ! Son association, Partenia 2000 a fêté son 10ème anniversaire (janvier 1995-janvier 2005). Elle est inscrite à la Fédération des réseaux du Parvis dont de nombreuses associations membres sont issues de l’émoi suscité par cette mesure vaticane impériale. « Avec vous, je guette les lueurs d’espérance sur nos routes humaines. Avec vous, je reste solidaire de tous ces hommes et ces femmes qui sèment l’espérance aux quatre coins du monde. Cette fête des 10 ans, c’est d’abord la vôtre » (J.G.). Le site de Partenia . L’adresse postale : 130, avenue Daumesnil, 75012 Paris. Les livres de Jacques Gaillot : « Un catéchisme au goût de liberté » (en collaboration avec Alice Gombault et Pierre de Locht), aux édition Ramsay en 2003, « Eglise virtuelle, Eglise de l’an 2000 » chez Albin Michel en 1999, « Ce que je crois » chez Grasset en 1996, « Chers amis de Partenia » chez Albin Michel en 1995. Une biographie par Pierre Pierrard : « Jacques Gaillot » aux éditions Desclée de Brouwer en 2002.

Droits et Libertés dans les Eglises (DLE), Femmes et Hommes en Eglise (FHE)

DLE et FHE (membres de la Fédération des réseaux du Parvis) ont tenu un séminaire le 15 janvier à Paris sur le thème « Faire Eglise autrement ; un monde autre … des communautés autres ». Depuis plus de 10 ans, DLE s’attache à exprimer dans l’Eglise catholique un courant de fidélité critique, dans le sillage des revues Temps présent, La Lettre, Il est une foi, et a organisé une série de colloques : « La démocratie dans l’Eglise » ; « Communauté - pouvoir - sacrement » ; « Dans les Eglises, des femmes aussi sont ministres » (séminaire organisé par FHE avec coopération DLE) ; « Autorité et résistances dans les Eglises » ; « Eglises 2000 »; « Pour nos Eglises demain, les enjeux d’un statut associatif ». Pour l’instant, les membres de DLE sont catholiques, hormis la contribution d’une Eglise protestante suisse, la Citykirche de Zurich, mais une volonté d’élargissement est manifeste conformément au titre de l’association qui évoque les Eglises au pluriel. Leurs responsables ont sollicité la participation du réseau « Correspondance unitarienne » et le pasteur Pierre-Jean Ruff nous a représenté à ce séminaire.

Réseau européen Eglise de liberté (RE)

La Fédération des réseaux du Parvis a une dimension européenne grâce à son insertion, depuis deux ans, au sein du Réseau européen Eglise de liberté (European Network Church on the Move), lequel regroupe des associations de 11 pays européens. Des associations françaises, qui furent en 1999 fondatrices de Parvis, sont dans ce réseau depuis sa fondation il y a plus de 10 ans. Le RE essaye à l'heure actuelle de préparer son entrée au Conseil de l'Europe. (information de Didier Vanhoutte, ex-président de la Fédération des réseaux du Parvis, novembre 2004). A ce niveau, la Fédération des réseaux du Parvis est en relation avec la fédération belge francophone des Pavés (Pour un autre visage d’Eglise et de solidarité). Celle-ci est un collectif francophone Wallonie-Bruxelles rassemblant une dizaine de groupes de catholiques progressistes, dont la plupart sont nés spontanément dans la foulée de «l'événement Gaillot» en mars 1995. Le RE tiendra son assemblée générale annuelle 2005 du jeudi 5 au dimanche 8 mai à Madrid.

Voir l'article de Jean-Claude Barbier « Le christianisme en réseau »

Union protestante libérale de Strasbourg (UPL)

« L'assemblée générale de l'Union protestante libérale (UPL) a évoqué la question de l’union des Eglises d’Alsace et de Moselle. L'UPL ne peut que soutenir le projet. Elle regrette cependant que les instances dirigeantes n'aient pas mis en œuvre un moment de débat et de réflexion avant l'élaboration d'un projet auquel il ne pouvait, de toute évidence, être apporté que des corrections mineures. Le président Jean-François Collange avait exprimé, dès le lancement du projet, le souci de "la juste appréciation des différences de sensibilité et de culture théologiques". Il est entendu que de telles différences doivent pouvoir s'exprimer dans chaque Eglise et qu'elles doivent être respectées, y compris lorsqu'elles sont le fait de candidats au ministère pastoral. L'UPL se doit de rappeler que, dans l'optique protestante, l'Eglise se constitue à la base, là où des humains, à l'exemple de Jésus de Nazareth, confessent leur foi en un Dieu qui appelle à la liberté et à la responsabilité. La structure de l'Eglise sera donc nécessairement de type démocratique. Les instances dirigeantes, qui n'ont pas d'autorité en soi, ont pour mission de coordonner l’Eglise ainsi constituée. La vocation première de l'Eglise est de servir, tant au niveau de l'accompagnement de tout humain dont nous sommes appelés à être proche, qu'au niveau de l'émancipation de l'humanité et de la construction d'un monde fonctionnant de manière suffisamment juste pour permettre l'épanouissement de tout être humain. Ernest Winstein. L’UPL contribue à un débat ouvert sur toutes les questions d'ordre spirituel et de société, en veillant à prendre en compte les résultats de la recherche théologique rigoureuse. » (courriel reçu le 20 décembre 2004)
L'URL du site de l’UPL de Strasbourg à changé:
ce n'est plus www.membres.lycos.fr/uniprolib, mais « unionprotlib.free.fr »avec ou sans www.

Merci de nous donner cette excellente définition de ce que devraient être nos Eglises régionales : des lieux de coordination.

L’Association protestante libérale - Théolib

Une assemblée générale extraordinaire de l’Association protestante libérale - Théolib (APLT), tenue le 29 janvier, vient de décider d’entrer dans la Fédération des réseaux du Parvis. Depuis son A.G. de novembre 2003, tenue à Aix-en-Provence, où des protestants libéraux avaient été invités en qualité d’observateurs, cette fédération souhaite s’élargir à d’autres chrétiens que les seuls catholiques. D’ailleurs, signe des temps, aucune des 41 associations membres qui la composent ne comporte dans sa dénomination le mot de catholique : c’est le terme de chrétiens ou celui de croyants qui a toujours été choisi. Théolib y sera donc accueillie les bras ouverts, en attendant que l’Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens la rejoigne si sa prochaine AG en décide ainsi. Pierre-Jean Ruff, membre de l’APLT, fait déjà partie de la commission liturgique du Parvis (laquelle prépara le culte de clôture de la dernière AG du Parvis à Draveil, en novembre 2004) et a été co-organisateur de la célébration entre chrétiens libres de juin dernier, à Paris, et signataire du manifeste qui s’en est suivi (voir notre Cahiers Michel Servet n°1, « Le culte chrétien de maison »). Nous nous félicitons de cette heureuse issue puisque, Petit Poucet, nous avons joué un rôle d’intermédiaire entre les mouvances protestantes libérales et catholiques réformatrices (voir notre « Lettre à mes ami(e)s du protestantisme libéral » du 7 octobre 2003, publiée dans notre bulletin n° 25, novembre 2003).

Golias

Trouvé sur le site de l’Eglise catholique « en » France, le site officiel de la Conférence des évêques de ce pays (www.cef.fr) le communiqué suivant, non daté (/catho/actus/communiques/1998/golias.php) :
« A propos de GOLIAS. La revue Golias se présente habituellement comme exerçant une fonction de progrès et de réflexion critique au sein de l’Église de France. De nombreuses questions sont actuellement posées au Secrétariat général des évêques à propos du statut de cette revue. L’état d’esprit comme les procédés employés par cet organe de presse, notamment ses fréquentes attaques contre les activités et les responsables de l’Église, conduisent, au jugement des instances de la Conférence des Évêques, à se demander en quel sens cette revue peut prétendre au titre de catholique » Père Olivier de La Brosse, o.p., Porte-Parole de la Conférence des Evêques de France.

Ah ! le communiqué a omis de nous expliquer ce qu’était un catholique ! En tout cas, Golias, c’est un mensuel et un magazine trimestriel à lire « ABSOLUMENT », que vous soyez catholiques ou pas ! Ce sont également des libres opportuns dont le dernier « Putains les marques » critique l’emprise publicitaire. Golias éditions, B.P. 3045, 69605 Villeurbanne cedex

Fraternité unitarienne de Bordeaux (FUB)

La Fraternité unitarienne de Bordeaux, conformément à ses convictions chrétiennes, a demandé à l’Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (AFCU) d’être reconnue comme membre. L’AFCU en décidera lors de sa prochaine AG.
C’est la FUB qui a lancé et anime le réseau francophone « Correspondance unitarienne » qui, lui, s’adresse à toutes les sensibilités unitariennes, chrétienne et post-chrétiennes. Le bulletin de ce réseau n’est donc pas le bulletin intérieur de la FUB et « Correspondance unitarienne » n’engagera pas non plus l’AFCU dans ses activités. Le présent bulletin reste donc tout à fait indépendant de toutes les associations unitariennes existantes, conformément à son lancement. C’est par exemple l’AFCU qui peut faire acte de candidature à la Fédération des réseaux du Parvis et non notre réseau, puisqu’il s’agit d’une fédération chrétienne qui ne concerne donc pas nos amis non chrétiens. Par contre notre réseau est bien placé pour établir des relations avec les associations unitariennes d’autres pays et l’International Council of Unitarians and Universalists (ICUU).
Au cours du dernier trimestre 2004, la FUB a organisé une série de veillées spirituelles (dont un repas chrétien) en collaboration avec la communauté baha’i de l’agglomération.

Feu l’Unitarian Christian Fellowship (UCF)

Un groupe de jeunes chrétiens unitariens, d’origine catholique et anglicane, ont, en 2004, apporté leur sang neuf à l’Unitarian Christian Association (UCA). Cette association, fondée en 1991 pour affirmer l’identité chrétienne au moment où la General Assembly (GA) of Unitarian and Free Christian Churches de Grande-Bretagne larguait allègrement ses amarres historiques pour adopter le modèle américain de l’UUisme. Il fallut des négociations pour que la General Assembly daigne préciser dans ses objectifs qu’elle se situait bien dans la tradition du christianisme libéral ! L’UCA est alors devenue membre affilié de cette instance depuis l’AG de la GA tenue à Sheffield en avril 2002.

L’UCA publie une revue de qualité, The Herald. Une assemblée générale de l’UCA s’est tenue le 26 juin dernier, à la paroisse historique de Mill Hill à Leeds, là où exerça Joseph Priestley, réunissant une quarantaine de membres, dont les jeunes en question, et semble s’être bien passée à leurs yeux. Ces jeunes mirent leurs talents en informatique et ouvrirent plusieurs sites : une fraternité chrétienne unitarienne à vocation internationale (Unitarian Christian Fellowship) bientôt doublée d’un forum (Unitarian Christian Network), d’une « internationale » (Unitarian Christian International) et d’un mouvement pour jeunes et étudiants (Unitarian Christian Youth and Students). Roberto Rosso, fondateur du groupe italien de chrétiens unitariens eut son site hébergé par l’UCF, ainsi que son forum.

Que s’est-il passé ? Début décembre, ces mêmes jeunes estimèrent que l’UCA n’était pas assez combative pour préserver les racines « judéo-chrétiennes » de l’unitarisme et la quittèrent. Ils mirent fin (sans crier gare) à l’hébergement du site italien, ainsi qu’à leurs propres sites. Une partie d’entre eux se retrouvent au sein d’une nouvelle congrégation, la Christian Panentheist Fellowship (CPF). Ils s’affirment non trinitaires et libéraux, mais ne veulent plus se situer au sein de l’unitarisme, fut-il chrétien (mais ils ont toutefois gardé un lien informatique avec l’American Unitarian Conference, laquelle s’est placée en dehors de la grande Unitarian Universalist Association UUA - ils ont par contre rompu avec l’Unitarian Universalist Christian Fellowship restée, quant à elle, au sein de celle-ci).

Par ailleurs, une étudiante doctorante de 29 ans, Miriam Hiller, a choisi de rester unitarienne et a ouvert un nouveau site , le Unitarian Christian Journal, qualifié de « voix indépendante de l’unitarisme au Royaume-Uni » (www.unitarianchristian.info), qui reprend les articles que ce groupe de jeunes rédigea sur l’unitarisme, dont de nombreux articles de Matt Grant.

Nous comprenons leur impatience vis-à-vis d’instances unitariennes, aussi bien chrétiennes que post-chrétiennes,
qui ne savent pas toujours suffisamment expliciter leur position. Nous mêmes, nous souhaitons que celles-ci s’attellent à un travail de clarification sur des thèmes comme les relations entre chrétiens et non chrétiens au sein de l’unitarisme contemporain.
Nous souhaitons sincèrement bonne réussite à ces jeunes dans leurs nouvelles voies, tout en leur renouvelant nos conseils de rétablir les contacts avec leurs aînés de l’UCA, qui sont pour eux comme l’était Jean l’Ancien (épîtres Jean II et III)
par rapport aux jeunes chrétiens d’Asie mineure. Nous avons besoin de leur énergie…
et eux, sans doute, d’apprendre de leurs anciens la patience au sens où Paul l’entendait.

Unitarian Satan Coffee Club de New-York

Pour ceux qui n’auraient pas pu ouvrir le site http://groups.yahoo.com/group/unitraians (aux environs du 20 décembre 2004), je vais décrire la photo qui s’y trouve : un groupe de sept personnes nues, dont deux femmes, portant un masque rouge doté d’un maquillage noir au yeux et de deux petites cornes de satyre et des feuilles de vigne noires pour cacher les sexes et les pointes des seins pour les femmes. Le sourire de rigueur, genre rictus. La rencontre est conviviale puisque les personnes sont debout autour d’une table de café. Au premier plan une bougie, dedans ou devant un grand verre. Le problème n’est pas dans la provocation ou dans l’exotisme de ce groupe (on en a vu d’autres !), mais dans l’appellation du groupe qui se revendique de l’unitarisme et du satanisme et qui, sur le site en question, sont classés dans la catégorie « unitariens-universalistes ». Et puis aussi dans l’éthique de son gourou : chacun est le centre de l’univers, nous n’avons pas à écouter les autres, la Nature est toute puissante et nous devons lui obéir, etc. C’est ce qu’on appelle la vague New-Age !

Notre ami italien, Roberto Rosso, s’est ému de cette yahoo-vision sur le forum de l’ICUU, et je l’ai immédiatement relayé auprès de nos partenaires chrétiens unitariens qui, bien entendu, ont dit qu’ils n’avaient rien à voir avec ces individus ! Mais la question est celle-ci : qu’en pensent les autorités unitariennes-universalistes ? Que pensent-elles aussi des « UU polyamory awaraness » (les « UU polygames amoureux et conscients ») qui prônent ouvertement la polygamie et qui se trouvent, eux, directement sur le site de l’UUA en qualité de « other UU organization ». JCB.

Les Quakers en France serait-il unitariens ?

Le Quid dans sa version 2004, cite des unitariens « à Paris », « dans l’Est de la France », puis des « Quakers unitariens » et enfin « l’Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens » (lesquels sont présentés comme « dissidents »). Nous avons prévenu la Société religieuse des Amis de cette erreur et Jeanne-Henriette Louis a adressé, en date du 4 janvier, un rectificatif où elle précise que la Société religieuse des Amis est certes proche des unitariens, mais qu’il s’agit d’un mouvement distinct.

« Correspondance unitarienne » accorde une grande importance aux identités des uns et des autres. Notre réseau encourage les convergences et les coordinations entre les mouvements libéraux des diverses religions, mouvements spirituels et sagesses, mais non les amalgames. Comment une telle confusion a-t-elle pu arriver jusqu’au Quid ?

Nous lisons dans le livre de Michel Baron (Les unitariens, 2004 p. 148), un autre exemple de présentation quelque peu « bizarre » de l’unitarisme en France : «(…) Bien que de création historique récente, les unitariens français progressent. Leur implantation principale se trouve dans l’Est de la France [ndlr : sur la base de quelles statistiques ?], mais se diversifie peu à peu. Trois groupes unitariens fonctionnent en France :
• les Anglo-Saxons [ndlr : nommons l’Unitarian Universalist fellowship of Paris UUFP, voir notre bulletin n°34, août 2004], sous l’égide de l’Association unitarienne universaliste (…)
• La Fraternité unitarienne de France, groupe francophone le plus important, est lié avec l’Association unitarienne universaliste et en est une filiale francophone [ndlr : depuis quand ?]. Son siège est : 20 rue de Nancy, 54280 Brin-sur-Seille. Des groupes existent à Paris et dans d’autres villes françaises [ndlr : à Paris existe l’Association unitarienne-universaliste de Paris -Ile de France AUU-pidf, dont Michel Baron est d’ailleurs le président et qui, elle, se réfère directement à l’UUA. La Fraternité unitarienne de France est localisée, elle et ses effectifs, à Nancy].
• Un petit groupe s’est constitué de façon indépendante, dans une volonté affirmée de conserver des sources essentiellement chrétiennes et réformées à l’unitarianisme ».

Mais où donc est passée l’Association unitarienne francophone (AUF), fondée en 1986 et dont Théodore Monod fut le président d’honneur jusqu’en 1996 ? Ah si ! in extremis en p.160 qui est la dernière page, où est mentionné le bulletin interne de l’AUF à la rubrique « Revue » (ce qui est une belle promotion pour un bulletin interne multigraphié), avec son ancienne adresse et sans préciser la date de son dernier n° (n° 54, automne 2003 et un n° 01 pour une nouvelle série en hiver 2004 qui, pour l’instant, n’a pas eu de suite). Quid des « Recherches unitariennes » de l’AFCU (14ème n° en automne 2004 depuis 1997, plus deux n° précédents intitulés « Approches chrétiennes unitariennes »), de la « Fraternité unitarienne » de la communauté de Nancy sus mentionnée (n° 19 en juin 2004) et de
« l’Unitarien-Universaliste » (n° 6 en avril 2004) de la propre association de Michel Baron ?
Quant à Correspondance unitarienne, votre bulletin « préféré » qui, lui, continue à paraître, n’en parlons pas !

Bibliographie

L’Evangile redécouvert
Les Cahiers de la Colombe (Bruxelles), n°1, 2004

En automne 2003, à l'occasion de l'année de la Bible, a démarré un cycle annuel de causeries organisé par les paroisses catholiques de Saint-Clément, Notre-Dame du Perpétuel Secours et Sainte-Croix de Watermael-Boitsfort, et l'Eglise protestante de Watermael-Boitsfort Auderghem (avenue des Cailles 131, 1170 Bruxelles). Un premier cycle intitulé "L'Evangile redécouvert" a été publié par les éditions "La Colombe" domicilié à cette paroisse protestante. Ont contribué Madeleine Hue-Braekman « L’Evangile au 16ème siècle » (selon les divers courants réformateurs), Jean-Loup Seban « Les Ecritures au Grand Siècle et au Siècle des Lumières », et Ghislain Nazé « Approches protestantes de la Bible dans le monde post-moderne ». On peut recevoir gratuitement ce numéro en envoyant un timbre de 0,70 Euro à Laurent Gagnebin, 67, rue de l'Aqueduc, 75010 Paris (proposition faite dans Evangile et Liberté de janvier 2005, p. 14).

HILL Andrew M., McALLISTER Jill K., REED Clifford M
A Global Conversation : Unitarian / Universalism at the Dawn of the 21st Century,
Prague, 2002: ICUU, 384 p.

Actes du symposium théologique organisé par l’International Council of Unitarians and Universalists (ICUU) au collège Harris Manchester d’Oxford, en Angleterre, du 25 au 30 juin 2001, en anniversaire de la première conférence organisée le 1er mai 1901 à Londres par la International Council of Unitarian ans Other Liberal Religious Thinkers and Workers (ICUO-LTW), l’ancêtre de l’International Association for Religious Freedom (IARF). En 1901, le compagnonnage entre unitariens et protestants libéraux, avec un début d’élargissement à des libéraux d’autres religions (« Liberal Religious Thought at the Beginning of the Twentieth Century). En 2001 La diversité théologique du champ unitarien selon les pays. Des articles très documentés sur le Canada, la Transylvanie, La Grande-Bretagne, les Etats-Unis, l’Inde et le Nord-Est de l’Inde (pays Kwashi), et des interventions sur la Hongrie, l’Allemagne, la Tchéquie, la Pologne, la Finlande, la Russie , le Nigeria, le Pakistan. Mais rien sur la France !

INDISPENSABLE pour comprendre chrétiens unitariens, unitariens post-chrétiens et unitariens-universalistes ;
également pour prendre conscience de la dimension internationale de notre mouvement.

BARTA Gabor, 1995 - Histoire de la Transylvanie
éd. Maison des sciences de Hongrie, 742 p., 50,69 euros

Un classique pour tous les unitariens (qu’ils soient chrétiens ou non) dont la culture commune commence par l’anti-trinitarisme du XVIème siècle. Pas d’unitarisme sans cette culture partagée, profondément enracinée dans cette histoire à découvrir et à connaître ! La promotion de notre identité vaut bien cet effort. La commande par l’intermédiaire d’un libraire n’est pas possible, il faut passer par le site internet. J.-C. Barbier. www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/9630559013/171-7411928-7045068 F INDISPENSABLE.

André Gounelle, 2004 - Parler du Christ
Paris : Van Dieren Editeur, 160 p. (« Collection du Foyer de l’âme »)

Nouvelle édition revue et augmentée (la 1ère édition datait de 1998). Voir dans Evangile et Liberté, n° 185, janvier 2005, pp.13, le compte-rendu de ce livre par Geoffroy de Turckheim, pasteur de la Paroisse protestante du « Foyer de l’âme » : « Et si on reparlait de Dieu ? ».

Le Jésus de l’Histoire, Théolib n° 28, décembre 2004

Pour mieux connaître les recherches actuelles ; avec des articles de Pierre-Yves Ruff (le Jésus historique happé par la philosophie), Didier Fougeras (l’existence de Jésus passée au crible de la critique dite radicale), Laurent Gagnebin (ce qu’en ont dit Albert Schweitzer et Rudolf Bultmann), Christian Amphoux (Jésus est-il né dans une famille saduccéenne de Jérusalem ?), Robert M. Price (les derniers débats et désaccords du séminaire américain sur Jésus), et, en prime et en 4ème de couverture, une merveilleuse adaptation des Béatitudes par le catholique Paul Abela dans la belle tradition du mouvement Actualisation de la Bible initié par Roger Parmentier.
F abonnez-vous à Théolib, revue du libéralisme théologie (et pas seulement du libéralisme protestant, mais aussi unitarien, catholique, etc., bref la revue de tous les libéraux en religion et en spiritualité) : 16 euros par an pour 4 numéros, à l’ordre de SPLT (c/o Pierre-Yves Ruff, appart. 441, 27 rue Thibouméry, 75015 Paris, tél. 06 89 96 79 87, redaction@theolib.com, www.theolib.com)

George Sand, Lettres d'une vie, p. 398. Folio-classique. Gallimard, 2004.
texte envoyé par Jean-Claude Widmann, octobre 2004

George Sand unitarienne : « À force d'adorer Dieu le fils, (l'Eglise) méconnaît la lumière que Dieu le père a donnée à Jésus, à ses apôtres, aux hommes qui ont vécu depuis, à nous qui vivons, à tous ceux qui vivront à jamais. Dieu, c'est la vérité éternelle au-dessus de nous. L'homme vénérable et adorable dont nous avons fait par idolâtrie un membre de la trinité divine n'a pas pu, dans un jour sublime qu'il a passé sur la terre, posséder la vérité absolue, la vérité éternelle de Dieu. C'est un blasphème que de le dire, c'est une idolâtrie que de le croire.
Il a eu la révélation d'une part de vérité, immense, magnifique, si on le considère comme on doit le considérer, comme un homme inspiré. Mais si on le prend pour un dieu, quel dieu étrange que celui qui n'a pas tout su ou qui, venant matériellement parmi nous pour nous instruire et nous sauver, n'a pas voulu nous dire tout ce qu'il nous était nécessaire de savoir ! […] (Jésus) n'a pas réglé le sort de l'humanité sur la terre. Il ne le pouvait pas. Il n'était pas Dieu ! Mais il m'en a assez dit, pourtant, pour que je l'adore autant qu'il est permis d'adorer un homme, pour que je comprenne la voie où il faut marcher, la direction qu'il faut prendre, le but qu'il faut chercher. Il me mène, il me pousse, il me pénètre, il m'exalte, cet homme divin ! Mais, lui-même, dans son propre Evangile, m'a défendu de le prendre pour un dieu et de m'arrêter à lui. Lui-même m'a défendu de chercher le bonheur pour mon propre compte, mais il m'a dit de le chercher pour les autres».

Jean-Claude Barbier, Séparer Dieu et son Fils pour plus d’universel ?

Article paru à la Une de La petite gazette de Profils de libertés du 5 janvier 2005
consultable aujourd'hui à la rubrique « dialogue », article écrit en juillet 2002

Libres propos

Renouveler notre théologie
proposition de l’équipe nationale de Jonas, association membre de la Fédération des réseaux du Parvis
tract présenté lors de l’AG du Parvis, les 27-28 novembre 2004

« […] La foi peut-elle se dire sans émerger d’une expérience vécue, d’une communication en profondeur ? Pour rendre compte de l’eucharistie, il est temps de substituer à l’interprétation sacrificielle celle de repas et surtout de partage […] Des questions comme les divorcés-remariés ou la pénurie de prêtres ne peuvent se résoudre par un simple réaménagement mais par un réel aggiornamento de la pensée et du discours théologique et donc, de nouvelles façons de faire Eglise. De tout cela, les courriers que nous avons reçus cette année donnent toujours une large priorité à une expression et une proposition de la foi qui soient crédibles et pertinentes dans un monde culturel renouvelé. On ne peut plus se contenter d’actualiser le langage ou d’adapter la pédagogie, mais de renouveler notre théologie. Comment redonner sens à la vie des hommes ? Comment ce sens rejoint-il le message de l’Evangile ? […] »

Les convictions qui nous guident
Chrétiens de l’Ain en recherche (CAR), association membre de la Fédération des réseaux du Parvis, 12 octobre 2004, extraits

« […] Notre prière est louange de Dieu pour les merveilles de sa Création, pour la vie qu’il nous donne, pour les hommes qu’il met sur notre chemin, pour la confiance qu’il nous fait. Elle est écoute de la Parole et de la Vie. Elle se fait plainte devant la souffrance et quelquefois révolte devant tout ce qui va mal en nous et dans le monde. Loin de nous détourner des réalités de notre monde et de nos vies, la prière nous engage à l’action. L’eucharistie nous rassemble en communautés de croyants. Elle est source de Vie et sommet de notre prière collective.
Nous sommes membres de l’Eglise, peuple de Dieu. Nous croyons que l’Eglise universelle est l’ensemble des croyants en Jésus-Christ. Nous sommes convaincus que la tête de l’Eglise est Jésus-Christ. L’Eglise n’est pas faite pour elle-même mais pour le monde. Nous croyons que cette Eglise universelle, riche de sa diversité, a la mission d’annoncer aux hommes d’aujourd’hui le message d’amour, de liberté, de justice et de paix de l’Evangile. L’Eglise est appelée, dans la fidélité à ses origines, à être inventive, en particulier dans la recherche de formes nouvelles de ministères. Nous vivons de la Parole de Jésus-Christ : « que deux ou trois soient réunis en mon nom, je suis là au milieu d’eux. […]».

L’évêque des signes
courriel de Jean Combes (NSAE Montpellier) le 24 décembre 2004

« Si l'on en croit certains exégètes aujourd'hui, Jésus est né à Nazareth, tout simplement, chez lui, pas à Bethléem. Les auteurs multiples (répertoriés sous l'appellation Luc) nous disent : "à Bethléem, cité de David". C'est bien cela qu'il faut comprendre. Jésus est de la descendance de David par son père, Joseph. Important de saisir toujours le signe et de le décanter de l'histoire narrée.
De même les bergers. Hélas, pas de bergers certainement. C'est dommage. C'était très beau. Mais le signe est sous-jacent et il est fort. Les bergers, comme chacun sait étaient des exclus, parce qu'ils touchaient les animaux, des impurs, dans un monde qui triait allégrement entre le pur et l'impur. Le signe est clair : Jésus a toujours été du côté des exclus ! On se rappelle le lépreux, l'aveugle de naissance, Zachée, la Samaritaine et j'en passe.
Alors, merci au père Gaillot de nous le rappeler. J'ai l'impression en le voyant agir que je commence à comprendre ce que pourrait être un évêque, et pourquoi pas un chrétien. Merci d'avoir tenu 10 ans déjà, 10 ans depuis janvier 95. Je me souviens toujours de ce film qui portait le titre : "Premier de cordée " ! Bon Noël à tous ».

ndlr : Mgr Gaillot est un saint Nicolas des temps modernes et ses cadeaux sont autant de signes pour nous !