Surprenant qu'on puisse
tant polémiquer à propos des "Credo" !
La
tradition pré-synoptique atteste qu'un théologien
posa un jour la question à Jésus : "Quel
est le premier de tous les commandements ?" (Mc 12,28
et parallèles). Ce qui, en contexte juif, revenait à lui
demander : "Et toi, comment crois-tu ?" La réponse
aurait dû servir de norme aux Églises chrétiennes
: Jésus affirme sa foi au Dieu unique, qui distinguait
le judaïsme des nations païennes. Cette unique
affirmation dogmatique, il la complète par un seul
précepte : "Tu aimeras". Rien d'autre :
le "Credo" de Jésus tient en deux phrases.
Lorsqu'on
lui amène des malades, il leur pose toujours
la même question : "Crois-tu que je puisse faire
cela, te guérir ? " Parfois même, la question
est inutile : la démarche silencieuse du paralytique
(Mc 2,4 et par.) rend la guérison possible.
Jésus
ne leur demande pas s'ils ont une foi correcte, exprimée
en termes exacts. Mais s'ils ont confiance en lui. Ce dont
il a besoin pour agir, ce n'est pas de la
foi (fides), mais de la confiance (fiducia) qui naît
de sa rencontre.
À celui qui demande ce qu'il doit faire
pour avoir la vie éternelle, il débite le "Credo" juif,
puis conclut : "Une chose te manque : viens, suis-moi" (Mc
10,21).
La première formule de "Credo" remonte à Ignace
d'Antioche (début II° siècle), elle est
encore proche des affirmations pauliniennes. Peu après,
Irénée engage la chrétienté dans
une formulation qui deviendra de plus en plus philosophique.
Depuis lors, vingt siècles de "Credo" témoignent
d'un effort ininterrompu : définir la foi chrétienne
en fonction des conceptions philosophiques ou scientifiques
du moment. Gravées dans le marbre, ces formules abstraites
sont vite dépassées par l'évolution
de notre compréhension du monde. On ne peut plus que
les réciter machinalement, ou s'insurger contre elles.
Tout "Credo" est marqué par son époque.
Il devient vite inutile, ou nuisible.
Un disciple de Jésus
n'est pas celui qui sait son "Credo",
mais qui a rencontré sa personne et lui fait confiance.
Et notre tâche, dans une chrétienté agonisante,
n'est plus de définir de nouveaux "Credo",
de dire en quoi nous croyons ou ce que nous ne croyons plus.
Mais de dessiner un nouveau visage de Jésus, tel qu'il
fut en lui-même. Nous en avons les moyens : un siècle
de travail exégétique, historique, archéologique,
nous permet d'approcher du Jésus historique comme
jamais auparavant.
La redécouverte de Jésus
tel qu'il fut sera douloureuse pour beaucoup : elle anéantit
les fondements du dogme catholique. Mais elle apporte un
air extraordinairement
vivifiant. Sommes-nous des disciples de Paul, d'Irénée,
d'Athanase, de Cyrille, de Charles Borromée, Kierkegaard,
Blondel, Karl Rahner, Yves Congar… ou bien des disciples
de Jésus ? Resterons-nous scotchés à un
passeport dogmatique, à des mots et à des phrases,
ou bien suivrons-nous Jésus dans la démarche
qui fut la sienne ?
Que quelques-uns se réunissent.
Qu'ils disent, non pas ce en quoi ils croient, mais la façon
dont Jésus
se dévoile aujourd'hui, à la lumière
de l'énorme travail entrepris depuis un siècle.
Qu'ils dessinent ce visage - Jésus tel qu'en lui-même – en
un texte court, solide mais lisible, et qu'ils le proposent à ceux
qui ne peuvent plus adhérer à un "Credo" dogmatique.
Inutiles "Credo".
Mais indispensable retour à Jésus,
seule perspective lumineuse dans un siècle qui ne
sait plus que croire, ni en qui mettre sa confiance.
Michel Benoît, juillet
2006.
Par ses connaissances
en exégèse,
les fréquentes sessions de formation qu'il a
organisées avec le soutien de l'Association
culturelle des Amis de Marcel Légaut, par son livre " Dieu
malgré lui " qui a fait date en 2002 (et
son récent triller religieux " Le secret
du 13ème
apôtre " déjà traduit en plusieurs
langues étrangères), Michel Benoît, n'en
déplaise à sa modestie, 'affirme comme
l'un des principaux acteurs de la reconstruction contemporaine
du christianisme autour de la personne historique de Jésus.
Nous sommes très honorés de vous avoir présenté
un second texte de lui (un premier texte, " Du
Christ à Jésus ",
avait déjà fait la Une de notre bulletin en
décembre 2005).
Bibliographie
Le
site de Didier Le
Roux : de nouveaux portraits
de réformateurs
Déjà présentés
(voir la CU n° 57,
juillet 2006) (classement par la date de naissance) - Jean
Hus (1369-1415), Hélène Weigel (1459-1539),
Martin Cellarius (Borhaus) (1499-1556), David Joris (1501-1556),
Georges Biandrata (1516-1588), Ferencz David (1520-1579),
Jean II Sigismond Czapolya (1540-1571), Maja (morte en 1996)
et Norbert Capek (1870-1942),
Depuis : Bernadino Ochino / Tommassini (1487 – 1564),
Celio Secondo Curione (1503-1569), Heinrich Bullinger (1504-1575),
Radziwill Nicolas / Mikolaj V Czarny (le noir) (1515-1565),
Alciati de la Motta / Giovanni Paolo / Gianpaolo (1515-1573),
Giovanni Valentino Gentile (1520-1566), Pietrus Gonesius
(1525/1530 – 1570/1573), Simon Budny (1533-1584).
L’ICUU
(http://www.icuu.net) signale ce site avec
l’information suivante : “ The French Christian
Unitarians (AFCU) are promoting a new website on Unitarianism
and Unitarian biographies in French ”.
Le site
du Rassemblement francophone unitarien universalite RFUU
Le Rassemblement francophone
unitarien universaliste (RFUU), fondé en novembre
2005 et basé à Montréal,
l’avait promis et a tenu sa promesse : le site
du mouvement dont on peut apprécier les qualités
de fonctionnalité, de documentation, sans oublier
l’esthétisme. Bravo à ce jeune mouvement
pour son militantisme.
Le
site de la Fraternité unitarienne
de Bordeaux, la Correspondance
unitarienne
Notre
hébergeur, CRIQUETS (Cenre de recherche et d'information
sur les questions éthiques, théologiques, philosophiques
et soiales) éditeur
de Profils de libertés,
nous a fait bénéficier d’un heureux lifting.
Allez-y voir ! Vous remarquerez une
raquette de tennis qui n’attend que vos réactions.
Vive l’interactivité !
Informations
Rencontres
en France
entre chrétiens
unitariens et unitariens-universalistes
Mettant à profit
le séjour en France de Maurice
Cabana-Proulx, Canadien du Québec et membre du Rassemblement
francophone unitarien et universaliste (RFUU), une réunion
AFCU/RFUU a eu lieu à Avignon, le samedi 22 juillet.
Elle a réuni, avec lui, Virgil Pérez (Français,
membre du RFUU et fondateur du forum “ Une
histoire de U ”) et Jean-Claude Barbier (fondateur
de la Correspondance unitarienne et SG de l’Assemblée
fraternelle des chrétiens unitariens). Un projet
de partenariat AFCU/RFUU a été discuté dans
une ambiance tout à fait positive et chaleureuse.
Mettant à profit
le long séjour à Toulouse
d’amis britannique (Nigel Greenwood) et américains
(Niel et Nanette Johnson) unitariens-universalistes, une
rencontre amicale a eu lieu le dimanche 27 août à Toulouse.
Ont pu faire le déplacement : Hassan Aslafy (Graulhet),
Rachel Revesz (Graulhet), Jean-Claude Barbier (Bordeaux).
Membre très actif de l’European unitarian universalist
(EUU), Niel Johnson nous a fait part du vécu des uuistes
au sein de leurs congrégations, communautés
ou sous-groupes. En projet : un groupe à Toulouse
avec des rencontres régulières.
Enfin, le mariage
d’un couple de Canadiens de sensibilité unitarienne-universaliste
aura lieu le jeudi 21 septembre au nord de Montpellier, avec
la collaboration de notre réseau et de l’AFCU.
Leur mariage sera également l’occasion de mettre
en œuvre les complémentarités et solidarité mutuelles
entre chrétiens unitariens et unitariens-universalistes. Le
2ème symposium de théologie de l’ICUU
(suite) :
le témoignage de John Eichrodt
Le plus important
pour moi au symposium fut de prendre conscience de la force
intégrante de l'unitarisme. Comme d’autres,
il m’était arrivé de voir l'unitarisme
comme une foi divisée et fragmentée, sans doute à cause
de son insistance sur la liberté individuelle. Mais
là, peut être grâce à l'honnête
et bonne volonté et à la compétence
des conférenciers venus du monde entier, il devint
clair pour moi que les différents aspects de l'unitarisme
peuvent constituer un tout cohérent à partir
d’une théologie centrée sur la personne.
Celle-ci nous accompagne dans notre quête de l’universel
et nous invite à une éthique de la responsabilité ;
même si, pour être franc, ce dernier point vient
de la lecture de Ethique et Civilisation d’A. Schweitzer
que je fais en ce moment.
Mon impression initiale après le symposium fut celle
d'une légère déception. Mais en rétrospective,
cette manifestation semble avoir libéré un
potentiel et lancé une très forte dynamique,
ce qui était somme toute l’effet recherché !
L'ICUU sera t-il, pour ses membres, un simple bureau international
gérant un réseau ou bien réalisera-t-il
son potentiel en devenant un véritable phare international
pour le rayonnement de notre foi unitarienne à travers
le monde?
John Eichrodt
Libres propos
Du courrier à propos
de notre bulletin sur la compassion vis-à-vis
des animaux:
“
Très réussi le numéro 58. Vous saviez
bien que j'allais l'aimer ! ”
Nancy Labonté,
Montréal, le 28 juillet
“
Félicitations pour ce numéro. J'ai eu une
correspondance autrefois avec Jean Nakos. Ce qu'il dit
et écrit est
fort intéressant ”.
Nicolas Semaille,
Mons, le 28 juillet
“
Je tiens à te remercier pour cette correspondance
que je qualifie de particulièrement intéressante.
Je suis végétarien et sensible à la
condition des animaux. Je regrette vraiment que le message
de la Bible a donné à l'homme toute puissance
sur le monde animal et végétal et en toute
impunité par extension. Heureusement qu'il existe
des personnes conscientes de ces lacunes et qui réagissent.
Merci encore ! ”
Didier Le Roux, Cherbourg,
le 29 juillet
“
Je ne suis pas végétarien, mais je partage
très largement le point de vue de Schweitzer (dont
je pense qu'il n'était d'ailleurs pas végétarien)
et celui de Monod sur le respect de la vie, de toute vie,
et en particulier de la vie animale. A vrai dire, j'ai été végétarien,
je ne le suis plus parce que je pense que cela n'est pas
vivable dans notre culture et qu'il y a déjà tout
un travail à faire pour de meilleures conditions d'élevage
et pour limiter la consommation de produits animaux, ce qui
me semble plus acceptable par une culture qui a un si long
passé de chasse et de consommation de viande, qui
remontent à l'origine de l'humanité. Je pense
en outre que les végétariens prêtent
parfois leurs propres sentiments aux animaux, qui sont pourtant
bien " cruels " entre eux (il suffit de voir comment
un chat chasse et " torture " une souris. Donc
tout en n'étant pas totalement végétarien,
j'ai une alimentation à tendance végétarienne
et j'essaie de protéger autant que possible les animaux.
Je préfère notamment chasser les insectes qui
rentrent dans la maison que les détruire, mais je
n'ai pas toujours de pitié pour les moustiques !
Régis
Pluchet, Savigné-l’Evêque (Sarthe),
le 30 juillet
Dans " Les fourmis d'Albert Schhweitzer ",
publié par
l'association Amitié et civilisations, en 1989, Guy
Barthélémy qui a travaillé une dizaine
d'années aux côtés d'A. Schweitzer à l'hôpital
de Lambaréné (au Gabon) où sa femme,
Greet, était chirurgienne, raconte quelle place tenaient
les animaux, tant sauvages que domestiques, à l'hôpital :
des chimpanzés aux antilopes, en passant par les perroquets,
les gorilles, les chiens, les serpents, les vers, les araignées
ou les fourmis. Mais un jour, une infirmière avait
laissé dans sa chambre pendant une demi-heure deux
nouveaux-nés et une colonie de fourmis en avait profité pour
les dévorer. G. Barthélémy cite cette
anecdote tragique non pas pour dénigrer Schweitzer,
auquel sa femme et lui-même vouent une grande estime,
mais pour démystifier ce que l'on dit sur un " grand " homme
qui comme tout homme n'est pas à l'abri de l'erreur.
Loin de rejeter l'éthique du " Respect de la
vie " défendue par A. Schweitzer, G. Barthélémy
rappelle que cette expression traduit mal le mot allemand
ehrfurcht qui signifie révérence (à la
fois respect et crainte) et surtout il montre bien la distance
entre un idéal et le réel - c'est le sujet
de son livre, dont le titre d'ailleurs ne concerne pas l'histoire
tragique racontée ci-dessus, mais le travail de fourmi
de A. Schweitzer et celui que nous avons tous à accomplir
pour réduire cette distance ”,
Régis Pluchet, le
15 août
“
Votre bulletin est une référence ”.
Jean Nakos, Belgique, août
“
Bravo pour ces textes ; encore une occasion de vibrer ensemble.
Il y a plus de distance entre un chimpanzé et un gorille
qu'entre un chimpanzé et un homme. Réponse
d'une religieuse de service : "libre à vous de
vous livrer à ces singeries, ne m'importunez pas".(sic)
C'est le site le plus ouvert, le plus en pointe de l'Eglise
catholique, chargé du dialogue avec la jeunesse !
la place des anthropoïdes dans le Salut de Dieu, voilà une
question que nous ne pouvons plus, aujourd'hui, refuser de
nous poser ”,
François Papin, Elancourt
(Yvelines), le 15 août
Partage
du Pain et du Vin
Extraits du texte
préparé par la communauté d’Angers
Evangile et Modernité 49 et qui a été lu
lors de la célébration
libre organisée le 17 juin par la Fédération
des réseaux des Parvis
1 – Nous sommes là,
multiples, divers, tous réunis / Qui cherchons des
bribes d’espérance
et de lumière. (…)
4 – Ce Jésus re-surgissant dans notre histoire
par ces mots : / “ J’étais pauvre
et vous m’avez donné à manger / J’avais
soif et vous m’avez donné à boire ”.
5 – A sa suite / A la suite de toutes ces femmes et
tous ces hommes / Qui ont faim et soif d’échange,
d’amour, de communion / Partageons entre amis le pain
et le vin du jour / Le pain et le vin de la vie rendue.
6 – L’Esprit de Jésus nous guide / Là où nous
ne pensons pas aller / Là où les ruptures sont
nécessaires dans notre existence / (…).
Catholiques
et protestants se sont battus pour pas grand chose :
la Réforme reste à faire, par John Shelby Spong, évêque
anglican de l’Eglise épiscopalienne
(Etats-Unis) “
Appel à une nouvelle Réforme ”,
Théolib n° 34, juin 2006 (sur le thème “ La
résurrection, un mythe ? ”), pp. 42-48,
traduit de l’anglais par la revue.
“
Au XVIè siècle l’Eglise chrétienne,
qui avait été l’origine principale de
la stabilité du monde occidental, entra dans une période
de soulèvements internes violents. Avec le temps,
ces soulèvements ont été appelés “ Réforme
protestante ”, mais durant les violences elles-mêmes,
on employa des qualificatifs moins attractifs […].
Aujourd’hui, comme nous regardons ce conflit ecclésial
avec un recul de plus de 400 ans, il est surprenant de constater à quel
point les arguments théologiques divisant les deux
camps [catholiques et protestants] sont insignifiants. Aucun
d’eux n’a débattu de points aussi centraux
que la Trinité, Jésus comme fils incarné de
Dieu, la réalité du paradis et de l’enfer,
la place de la croix dans le plan du salut ou le rôle
des sacrements comme le baptême et la communion. C’étaient
plutôt des affirmations de foi partagées.
Bien
entendu, ce conflit n’était pas sans conséquences
théologiques, bien qu’elles semblent assez banales
a posteriori. Les chrétiens protestants et catholiques étaient
en désaccord, par exemple, sur le fait de savoir si
le salut dépendait de la foi seule, comme Luther s’en
satisfaisait, ou si la foi sans les œuvres était
morte, comme le Vatican l’affirmait, citant l’épître
de Jacques. Il y avait aussi un débat concernant l’utilisation
correcte des Ecritures et le rôle de l’ordination.
Malgré l’appellation hostile d’ “ hérétiques ” proférée
contre les protestants et d’ antéchrists ” contre
les catholiques, quiconque contemple ce débat du point
de vue de notre siècle verra que, malgré une
lutte agressive et déplaisante, ce n’était
nullement un combat entre des chrétiens croyants et
d’autres chrétiens non croyants. La Réforme
n’était pas une tentative de reformuler la foi
chrétienne pour une ère nouvelle. C’était
plutôt une bataille au sujet de problèmes concernant
l’organisation de l’Eglise. Le temps n’était
pas venu, où des chrétiens seraient requis
pour repenser les marques fondamentales constituant l’identité du
christianisme lui-même ”.
[Ndlr Comme quoi, il reste à faire connaître
la réforme unitarienne qui, elle, fut une vraie
Réforme ! ceci dit sans vouloir tirer la couverture à nous … ]
Les
Vieux-Catholiques respectent la liberté de conscience
www.vieux-catholique-alsace.com, www.catholique-chretien.ch,
forum du Réseau pour un autre visage d’Eglise
et de société (PAVES), rubrique “ Autres
Eglises ”, posté le lundi 27 février
2006.
Qui sommes nous ? Nous sommes une Eglise
catholique alternative au catholicisme romain, trop pyramidal à notre
goût. Chez nous, tout le monde a droit à la
parole. Nous sommes une partie de l’Eglise d’Occident.
Partisans que nous sommes de la réforme de l’Eglise
catholique, la dénomination d’Eglise catholique
réformée pourrait exprimer ce que nous voulons être.
Catholiques critiques est également une dénomination
avec laquelle nous nous sentons en symbiose.
Nous nous voulons
une communauté chrétienne
chaleureuse, ouverte à tous et accueillante. Nous
sommes heureux d’accueillir toute personne en recherche
qui a envie de faire un bout de chemin avec nous. Nous ne
pratiquons pas un prosélytisme agressif et suranné mais
nous voulons être à la disposition de celles
et de ceux qui cherchent leur voie. Nous sommes une toute
petite communauté chrétienne, ce qui favorise
la cordialité et la chaleur humaine. Nous sommes une
communauté qui accueille des gens d’horizons
très divers : origine sociale, engagements dans la
société, tradition religieuse, etc.
Nous sommes
une communauté œcuménique
qui accueille à la communion les chrétiens
de toute confession, convaincus que nous sommes que c’est
le Christ qui invite et non une confession particulière.
L’Eglise n’a pas à s’immiscer dans
la conscience personnelle des hommes. L’église
n’a pas à s’immiscer dans la conscience
personnelle des hommes. Pour chaque homme, la conduite de
sa vie relève exclusivement de sa conscience personnelle.
Pour le chrétien qui fait référence à l’Ecriture
sainte, c’est également sa conscience personnelle
qui est appelée à décider en dernier
ressort. Après avoir consulté l’Ecriture
et prié, le chrétien prend la décision
qui lui paraît la meilleure étant donné les
circonstances : c’est sa responsabilité personnelle
devant Dieu et l’Eglise n’a pas à l’obliger à quoi
que ce soit ou à lui faire un quelconque chantage.
Pour un Vieux catholique, il est inconcevable qu’on
puisse obliger des hommes à confesser, en public ou
en privé, leurs fautes à un prêtre, sous
prétexte que ce serait la seule manière d’obtenir
le pardon. Pour un Vieux catholique, il est impensable qu’on
puisse interdire ou prescrire telle ou telle forme de contraception.
C’est la conscience personnelle de chacun qui doit être
prise au sérieux. Pour un vieux catholique, il est
inconcevable que quelqu’un puisse être exclu
de la communauté parce qu’il a échoué sur
le plan conjugal ; on lui donnera même la possibilité de
conclure un nouveau mariage religieux. Pour un Vieux catholique,
il est impensable que des hommes, parce qu’ils vivent
différemment, puissent être exclus de la communauté. PAVÉS
PAVÉS est l’équivalent
belge francophone de la Fédération des réseaux
des parvis en France
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