CORRESPONDANCE UNITARIENNE | janvier 2004 |
Les informations | |
L’Association unitarienne-universaliste de Paris Ile-de-France
(AUU-PIdF) fait paraître un bulletin tous les deux mois “ L’unitarien
universaliste ” et, pour octobre-novembre 2003, en est à
son 3ème numéro. Alain Lauzet, secrétaire
général de l’Association est le directeur de cette
nouvelle publication. Il se retrouve au sein d’un comité
de rédaction en compagnie de Michel Baron et Michel Fouquereau.
Bienvenue à ce bulletin dans le paysage unitarien francophone.
Le prix de l’abonnement annuel est de 30 euros ; à adresser
à AUU-PIdF, 50 rue de Boulainvilliers, 75016 Paris. Dans ce n°
3, un article de Michel Baron sur Michel Servet, “ La révocation
des autres… ” (une réédition non signalée
d’un article antérieur paru dans Humanisme en 1985,
n° 163, septembre, pp. 25-28 , déjà repris dans
“ Approches unitariennes ” n° 41, hiver 2001,
pp. 16-20) ; un article du journaliste Antoine Jacot paru dans Le
Monde du 13 août 2003 sur l’affaire, au sein de l’Eglise
luthérienne du Danemark, d’un pasteur qui confia à
la presse ne plus croire en un dieu créateur de ce monde, enfin
un très beau texte de Gobind Singh, dixième guru des Sikhs :
un hymne à l’Eternel. L’Association unitarienne francophone
(AUF) Michel Baron
prépare un livre intitulé “ Les unitariens ”,
à paraître dans la collection “ Cheminements spirituels ”
que Pierre de Givenchy dirige aux éditions L’Harmattan. Ce
sera le premier livre en français portant directement sur l’unitarisme.
Nous attendons cette parution avec intérêt et nous ne pouvons
qu’encourager son auteur. Paul Pistre (7, rue du Docteur Bernardbeig, 31100 Toulouse,
tél. 05 61 40 40 96) publie
une “ Lettre aux catholiques amis des maçons, depuis
17 ans (il en est au n° 53 à raison de 3 numéros l’an).
Environ 150 lecteurs en sont destinataires et les remontées par
courrier ou coups de téléphone sont très nombreuses.
Nous avons déjà fait part de l’existence de cette
lettre dans notre bulletin n° 15 en février 2003
“ Lettre aux maçons amis des unitariens ”,
où nous avions reproduit un extrait de sa lettre n°50. La dernière lettre (n°53,
octobre 2003) donne les résultats d’une enquête lancée
sur la double appartenance. 14 réponses ont été dépouillées.
Ce thème concerne plusieurs d’entre nous et mériterait
assurément l’organisation d’un débat. Les relations entre nos deux réseaux sont souhaitables
puisque, parmi nous, nous avons des unitariens de culture et/ou d’appartenance
maçonnique. Dans le cadre d’une bonne
répartition du travail au sein de notre réseau, je
propose qu’un d’entre nous s’abonne à cette lettre
(soutien financier : 8 euros / an, ou plus), nous rende compte des
informations pouvant intéresser l’ensemble des membres de
notre réseau et développe nos contacts avec Paul Pistre
et les lecteurs de sa lettre. Rappel et précision :
Jacques Cécius, membre de notre réseau et qui nous avait
présenté son itinéraire spirituel dans “ Correspondance
unitarienne ” n°
17, souhaite, dans un livre récent, que la franc-maçonnerie
se mobilise vigoureusement contre le fanatisme religieux qui pointe de
nouveau le nez. Nous avons déjà présenté ce
livre dans notre dernier bulletin ; nous en précisons l’édition :
Jacques Cécius, 2003, Le rêve citoyen d’un franc-maçon,
Ed. Detrad, Paris octobre 2003. Pour une présentation plus complète,
voir le site “ Profils
de libertés ”. • Emile Poulat, Dominique Dechref,
Le christianisme à contre-histoire, éditions du Rocher "Spécialiste
du catholicisme contemporain, le Professeur Emile Poulat a consacré
sa vie à scruter la confrontation de l'Eglise avec la modernité,
le libéralisme, une société séculière.
Intégrisme, intransigeantisme, modernisme, laïcité
: sur tous ces sujets qui fâchent, il ne cesse d'aller en profondeur,
sans craindre de dynamiter les idées reçues, mais aussi
sans volonté de choquer. A ceux que rebute la lecture de ses travaux
volumineux, nourris d'une érudition impressionnante, ce livre d'entretiens
est l'occasion de découvrir une pensée libre". • L'Egypte
romaine, de Cléopâtre à saint Antoine, On
y apprend que la fondation de patriarcat d'Alexandrie par Marc l'évangéliste
est une belle légende, de même que celle du patriarcat de
Constantinople par l'apôtre André. Bien que nous soyons certains
que l'évangélisation de l'Egypte se soit faite à
partir des milieux judéo-chrétiens de l'Eglise de Jérusalem
à l'époque de Jacques le majeur, enn fait l'histoire chrétienne
s'appuyant sur des écrits ne commence qu'en 190. Deux siècles
de silence qui s'explique - selon les uns et les autres car on en reste
aux hypothèses - par la révolte de la diaspora juive et
sa répression de 115 à 117 qui anéantit le judaïsme
hellénisé, par un christianisme resté proche du judéo-christianisme
de l'Eglise de Jérusalem et qui sera considéré comme
de la basse-christologie par l'Eglise contstantinienne, de même
en ce qui concerne le développement des gnoses que condamneront
vigoureusement les pères de l'Eglise. Quoiqu'il en soit, le christianisme
copte de développe au IIIème siècle d'une façon
considérable. • Les pères de l'Eglise
sous influence des femmes, Jésus
entouré de femmes, Saul arrêtant des femmes parmi les premiers
judéo-chrétiens, reçu lors de ses escales missionnaires
par des "craignantes de Dieu", pères de l'Eglise accompagnées
(dans l'ombre) par une mère, une sœur, une épouse.
Dans les premières communautés, elles sont prophètes,
didascales (on dirait aujourd'hui dames catéchistes), diaconesses,
veuves réunies en ordre pour travailler au soutien matériel
de la communauté, bienfaitrices, femmes nobles qui soutiendront
les aventures ascétiques et seront grandes lectrices des textes
apocryphes, les vierges qui auront la faveur de l'Eglise à partir
du IIIème siècle, etc. - bref des chrétiennes de
choc ! Au IIIème siècle, le philosophe païen Porphyre
se gaussera que des chrétiens soient encore dirigés par
des "sénats de femmes". Cependant, dès la fin
du 1er siècle, probablement pour des questions de convenance
sociale, les femmes sont écartées des postes de responsabilité
comme le préconise l'auteur des Pastorales - qui, rappelons-le,
n'est pas Paul (Epîtres à Thimotée et à Tite,
écrites sans doute dans les années 80-90). (Présentation
du colloque par Pascal Delage, qui enseigne l'histoire des origines chrétiennes
au Grand-Séminaire de Bordeaux, Le Monde de la Bible, n° 153,
p. 7-9). • Cabotse
Jean, Le souffle et le sang, Roman historique évoquant
le séjour de Michel Servet à Charlieu (1538-1540). “ Selon
son habitude, Jean Cabotse demeure
très attaché à la province du Forez et c’est
de Saint-Etienne, qu’en 1843, Louis, jeune médecin, va rejoindre
aux confins de la Bourgogne, l’hôpital de Charlieu pour y
exercer son art. Parfaitement à l’aise dans ce XIXème
siècle qu’il connaît bien, l’auteur nous fait
entrer de plain-pied dans le monde médical de cette époque ;
ses connaissances, ses pratiques et ses problèmes. Cette histoire,
à la fois roman de terreur et fiction historique, est pour l’auteur
l’occasion d’une incursion dans le XVIè siècle,
à l’époque de l’Inquisition, pour évoquer
le passage à Charlieu de Michel Servet, le génial découvreur
de la circulation pulmonaire et redonner vie à ce grand médecin
et mystique qui, en 1553, fut condamné au bûcher par Calvin.
Mêlant habilement situations romanesques et vérités
historiques, c’est avec un sens aïgu du détail où
chaque situation est méticuleusement réadaptée à
son époque que l’auteur nous livre deux facettes de la vie
médicale et hospitalière au XVI° et au XIX° siècle ”
(texte de l’éditeur) |
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