CORRESPONDANCE UNITARIENNE    novembre 2002

Lectures pour un culte unitarien

Actualités
unitariennes


N° 9

Lisons la Bonne Nouvelle, telle quelle, dans les livres que les premiers chrétiens nous ont légués.
Ne déformons pas son sens, comprenons la avec notre raison et notre cœur, et soyons lui fidèles.

Le Notre Père
Matthieu chapitre 6, traduction André Chouraqui

5 – Quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites ; oui, ils aiment prier dans les synagogues et aux coins des places en se dressant, pour se montrer aux hommes. Amen, je vous dis : ils reçoivent leur salaire. 6 – Mais toi, quand tu pries, entre dans ta cellule, ferme ta porte et prie ton père qui est dans le secret. Et ton père, le voyant du secret, te le rendra. 7 – Quand vous priez, ne palabrez pas comme les goîm [= les non Juifs], qui croient : “ A force de paroles nous serons entendus !” 8 – Vous donc, ne leur ressemblez pas. Oui, votre père pénètre vos besoins avant même que vous le sollicitiez. 9 – Vous donc, priez ainsi : “ Notre père des ciels, ton nom se consacre, 10 – ton royaume vient, ton vouloir se fait, comme aux ciels sur la terre aussi. 11 – Donne-nous aujourd'hui notre part de pain. 12 – Remets-nous nos dettes, puisque nous les remettons à nos débiteurs. 13 – Ne nous fait pas pénétrer dans l'épreuve, mais délivre-nous du criminel ” 14 – Oui, si vous remettez aux hommes leurs fautes, il vous les remettra à vous aussi, votre père des ciels. 15 – Mais si vous ne les remettez pas aux hommes, votre père non plus ne vous remettra pas vos fautes.

Les Béatitudes
Matthieu, chapitre 5, versets 3 à 10, traduction André Chouraqui

3 – En marche, les humiliés du souffle ! Oui, le royaume des ciels est à eux ! 4 – En marche les endeuillés ! Oui, ils seront réconfortés ! 5 - En marche, les humbles ! Oui, ils hériteront la terre ! 6 – En marche, les affamés et les assoiffés de justice ! Oui, ils seront rassasiés ! 7 – En marche les matriciels [les miséricordieux] ! Oui, ils seront matriciés [bénis] ! 8 – En marche, les cœurs purs ! Oui, ils verront Dieu (Elohîm) ! 9 – En marche les faiseurs de paix ! Oui, ils seront criés [dits] fils de Dieu (Elohîm). 10 - En marche, les persécutés à cause de la justice ! Oui, le royaume des ciels est à eux !

Le lavement des pieds Ieshoua lave les pieds de ses disciples,
Jean chapitre 13, traduction André Chouraqui

4 – Il se lève du dîner, dépose ses vêtements, prend un linge et s'en ceint. 5 – Il jette alors de l'eau dans la cuvette et commence à laver les pieds de ses adeptes et à les essuyer avec le linge dont il est ceint. 6 – Il vient donc vers Shim'ôn-Petros [Pierre], qui lui dit : "Adôn [maître], toi, me laver les pieds !". 7 – Ieshoua répond et lui dit : "Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant ; mais tu le sauras ensuite". 8 – Petros lui dit : "Non, tu ne me laveras pas les pieds, jamais !"Ieshoua lui répond : "si je ne te lave pas, tu n'auras pas de part avec moi". 9 – Shim'ôn-Petros lui dit : "Adôn, non pas mes pieds seulement, mais aussi les mains et la tête !"  […] 12 – Quand donc il leur a lavé les pieds, il prends ses vêtements et s'étend à nouveau. Il leur dit : "Savez-vous ce que je vous ai fait ? 13 - Vous, vous m'appelez Rabbi et Adôn ; et vous dites bien, car je le suis. 14 – Si donc moi, l'Adôn et le Rabbi, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres.  15 – Oui, je vous ai donné l'exemple, pour que vous aussi fassiez comme je vous ai fait. 16 – Amen, Amen, je vous le dis : le serf n'est pas plus grand que son Adôn ; l'envoyé n'est pas plus grand que celui qui l'envoie. 17 – Si vous savez cela, en marche, vous, pour agir ainsi !"

La Cène
Luc, chapitre 22, traduction André Chouraqui

7 – Survient le jour des Azymes, où le Pèssah [la Pâque] est sacrifié. 8 – Il envoie Pétros [Pierre] et Iohanân [Jean] et dit : "Allez et préparez le Pèssah. Nous le mangerons." […]. 14 – Quand l'heure arrive, il s'étend avec ses envoyés. 15 – Il leur dit : "J'ai désiré de désir manger avec vous ce Pèssah avant de souffrir. 16 – Oui, je vous dis : je ne le mangerai plus jamais, jusqu'à ce qu'il soit accompli au royaume d'Elohîm [Dieu]". 17 – Il prend une coupe, remercie et dit : "Prenez ceci et partagez-le entre vous. 18 – Oui, je vous dis : je ne boirai plus désormais du fruit de la vigne, avant que vienne le royaume d'Elohîm". 19 – Il prend le pain, remercie, partage, leur donne et dit : "Ceci est mon corps, le mien, donné pour vous. Cela, faites-le en mémoire de moi". 20 – Et de même pour la coupe après le dîner, il dit : "Cette coupe est le pacte neuf en mon sang, pour vous versé".

Le fractionnement du pain
Les disciples d'Emmaüs, Luc chapitre 24 , traduction André Chouraqui

30 - Et c'est, quand il s'installe à table avec eux [les pèlerins d’Emmaüs], il prend le pain, bénit, partage et leur donne. 31 - Leurs yeux s'ouvrent. Ils le reconnaissent (…) 32 – Ils se disent entre eux : "Notre cœur ne brûlait-il pas en nous-mêmes, quand il nous parlait sur la route et ouvrait pour nous les Ecrits?".

Louons Dieu, et Dieu seul !

Dieu nous croyons en ton existence, reçoit nos louanges.

(lecture au choix selon la sensibilité de chacun ou bien une louange improvisée)

Ô Toi le Trancendant, le Très-Haut, Dieu au plus haut des cieux, le Tout-puissant, l'Unique, l'Etre suprême, ô Toi dont le nom est imprononçable.

Ô Toi l'Immanent, le Dieu créateur du  ciel et de la terre, la matrice de laquelle tout provient, celui qui est à l'origine de tout, Dieu qui nous a donné la Vie, Dieu qui nous a tout donné, le Maître de toute vie, Dieu qui contient tout, l'Omniprésent.

Ô Toi l'Existant, l'Alpha et l'Oméga, toi qui est éternité, toi qui est hors du temps et exempte de toute passion, toi qui est silence et que nous cherchons à tâtons comme la Bien-Aimée du Poème des poèmes.

Ô Toi le Providentiel : Dieu Amour, Notre Père, le Clément, le Miséricordieux, Dieu avec nous, le Dieu de l'Histoire, celui qui a fait la promesse à Abraham, le dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, l'Ami de Moïse, le Dieu de l'alliance ancienne et nouvelle, IHVH, Yahvé, Jéhovah, le Père de Ieshoua de Nazareth.

La Cène
selon la Didachè ou doctrine des Douze

Celui qui préside la Cène étend les mains sur le pain (entier) et dit : “ Nous te rendons grâce, ô notre Père, pour la vie et la connaissance que tu nous as accordées ! ” Il rompt le pain et le passe au plus proche : “ Comme ce pain rompu, autrefois semé sur les montagnes, a été recueilli pour n'en faire plus qu'un, rassemble ton Eglise des extrémités de la terre dans ton Royaume ! ”. Le célébrant étend les mains sur le vin : “Nous te rendons grâce, ô notre Père, pour la sainte vigne de David, ton serviteur ”. On fait circuler les coupes : “ Tu nous l'a fait connaître par Jésus, ton serviteur, C'est à toi qu'appartiennent le règne, la puissance et la gloire ! ”. Après avoir mangé et bu : “ Nous te rendons grâce, ô Père tout-puissant. Tu as donné aux hommes le breuvage et la nourriture en jouissance afin qu'ils te rendent grâce. Mais nous, tu nous a gratifiés d'une nourriture et d'un breuvage spirituels. Rassemble, des quatre vents, nos frères que tu as sanctifiés, dans le temple que tu leur as préparé ! Hosannah au Dieu de David ! Si quelqu'un est consacré, qu'il vienne ! S'il ne l'est pas, qu'il s'y prépare ! ”

Le Symbole dit des apôtres
Credo que les chrétiens unitariens peuvent partager avec tous les autres chrétiens

Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre.
Et en Jésus Christ, son Fils unique, notre seigneur, qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu au enfers, le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu, le Père tout-puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts.
Je crois en l'Esprit Saint, à la sainte Eglise catholique, à la communion des saints, à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle. Amen.

Adressons-nous à Ieshoua, notre maître spirituel

Ieshoua nous adhérons à ta personne.

(lectures au choix selon la sensibilité de chacun, ou bien expressions spontanées)

Ieshoua, tu es notre enseignant, notre rabbi, le rabbi de notre voie, celui qui nous a enseigné le Notre Père, celui qui nous a dit que Dieu était Amour, qui nous a dit de tout abandonner pour te suivre. Tu es notre guide spirituel, notre maître spirituel, celui qui nous a montré l'un des chemins qui mènent à Dieu, le maître dont la voie est plénitude, celui que nous suivons en toute confiance, et dont les enseignements rendent nos cœurs tout brûlants.

Ieshoua, tu es notre maître, notre adôn, notre seigneur, celui à qui nous avons donné notre vie, celui que nous suivrons s'il le faut jusqu'au martyr.

Ieshoua, tu es le thérapeute de nos vies, celui qui apaise nos âmes et guérit nos corps, celui qui nous comprend d'un seul regard d'amour.

Ieshoua, tu es notre prophète, celui que Dieu à choisi pour porter sa Parole, le médium de Dieu. Avec tous les autres prophètes tu nous a fait connaître la Sagesse qui vient d'en haut, qui vient de Dieu, qui est Dieu. Par toi, en particulier, Dieu s'est révélé à nous. Nous recevons la Révélation qui passe par toi.

Ieshoua, tu es le messie, le Messie d'Israël, le Oint le fils de David le Fils de l'homme, le Fils de Dieu qui siège à la droite du Très-Haut, celui qui a reconstruit le Temple en trois jours, le Ressuscité, le Vivant, celui que Dieu a relevé des morts, celui que Dieu a élevé à sa droite, le consolateur des pauvres et des affligés.

Ieshoua, tu es le baptisé, celui qui est entré dans le Jourdain pour changer nos vies, pour les régénérer, pour nous inviter à plus de foi en Dieu, pour nous appeler à la liberté des enfants de Dieu, pour faire de nous des hommes nouveaux.

Ieshoua, tu es le rédempteur, celui qui efface les péchés du monde, qui les a portés sur lui lors de sa Passion. Agneau de Dieu, tu t'es offert sur la croix comme bouc émissaire de nos péchés, afin de nous en libérer. Seigneur de la Parousie tu reviendra juger les vivants et les morts, car tu est celui à qui Dieu a donné le pouvoir de remettre les péchés.

Ieshoua, vois notre communauté réunie en ton nom. Elle est ton Eglise. Elle est  ton corps mystique, toi qui nous a dit d'aimer nos frères et sœurs, d'aider les pauvres et les humbles, de pardonner 77 fois ; toi qui nous a dit de nous réunir en ton nom.

Le Vendredi saint

C'est l'heure où le soleil s'obscurcit, où les ténèbres se répandent sur la terre. Celui qui était venu pour régénérer l'humanité a été méconnu et mis à mort. Celui qui voulait que tous les hommes fussent frères a été renié et mis à mort par ses frères. Celui qui voulait substituer la vérité à l'erreur, l'amour à la haine, a été flétri du nom d'imposteur et mis à mort.

(prière d’un rituel maçonnique du 18ème degré - du Rite écossais rénové - qui évoque la mort de Ieshoua)