Les rituels maçonniques
reposent sur une très savante organisation de
symboles. Un certain nombre d'entre eux relèvent de
l'art de bâtir,
par référence aux maçons dits "opératifs" qui
n'avaient pas grand
chose à voir avec certaines rencontres plus ou moins
mondaines de la
société londonienne du premier tiers du 18e siècle.
Parmi ces symboles, nous trouvons évidemment
les outils de tailleurs de pierre, des pierres elles-mêmes,
l'organisation hiérarchisée
de la
corporation, etc.
Mais la plupart des symboles relèvent
d'autres manifestations de ce qu'il est convenu d'appeler
la Tradition : les éléments de la tetrasomia (inconnus
dans la plupart des rites anglo- saxons comme le rite Emulation
réfractaire comme chacun
sait aux références hermétiques),
les
symboles géométriques universels (équerre,
compas, règle, le point, le delta,
le carré, la pentagramme, etc),
les symboles issus
de la nature : mort et renaissance (cabinet de réflexion
au 1er degré,
mythe d'Hiram au 3e), résolution du binaire (soleil
- lune, pavé mosaïque,
deux colonnes, etc.).
À cela s'ajoutent (et même ici,
les rites anglo-saxons en sont riches) tous les symboles
issus de la construction du temple de Salomon et le
symbolisme chrétien qui se développe
particulièrement au 18e degré du Rite Ecossais
où la parole perdue
("lost paradise" au sens miltonien) lors du meurtre d'Hiram
(archétype du
Christ) et retrouvée en INRI.
Je ne souhaite pas rallonger... pour éviter
sans doute l'endormissement des lecteurs.
Fraternellement. Jacque Herman,
22 juillet 2007, Pully (CH)
Unitarien et ancien GM de la GL de Suisse |