CORRESPONDANCE UNITARIENNE    avril 2006

Les infos d'avril

Actualités
unitariennes


n° 54

Bibliographie

Roger PARMENTIER

Recueils d’actualisation de la Bible publiés aux éditions L’Harmattan

Sont réédités : recueil n°1 - L’évangile selon Matthieu actualité et réécrit, avec une préface de Michel Bouttier (14 E),
2 - L’apocalypse de Jean … (11 E),
3 - L’évangile selon Marc … (11 E),
4 - L’épître de Jacques et la première épître de Paul aux Thessaloniciens … (8 E.),
5 - Les prophètes Amos et Osée …, avec une préface de Jean Cardonnel (11 E),
6 – Le prophète Jonas et le Cantique des cantiques … (9 E),
7 – L’évangile selon Jean (actualisé et démythisé) ou l’évangile selon Jean à Montpellier (17,50 E).
Et en nouveautés : 8 – Les paroles de Jésus : « Logia », « Source Q » (actualisées, transposition en notre temps, réécritures) (10 E.),
9 – Trois approches modernes de la Bible :
Herméneutique de la Bible par Paul Ricoeur,
Prédication de la Bible par Henri Blocher,
Actualisation de la Bible par Roger Parmentier.
À commander chez votre libraire ou à défaut chez Roger Parmentier, Raynaude, 09290 Le Mas d’Azil.
En publication libre : un recueil de paroles de cantiques, réécrites en les démythisant.

Peter L. BERGER

L'impératif hérétique. Les possibilités actuelles du discours religieux.
Ed. Van Dieren. Paris, 2005. 188 pages. 22 €., c.r. par Jean-Claude Widmann, membre du mouvement “Actualisation de la Bible”.

Peter Berger, sociologue et théologien américain, pose le problème de la possibilité de survie des religions, soumises, depuis deux siècles, au choc de la modernité scientifique et de la sécularisation des sociétés. Avant ce choc, la religion était de ces choses qu'on ne discute pas parce qu'elles sont de l'ordre de l'évidence et de la nécessité. Depuis, l'homme est entré dans l'ère de "l'impératif hérétique", c'est à dire celle de l'obligation de choisir (car tel est le sens premier du mot hérésie) en toute sorte de domaines et notamment en matière de foi. L'auteur passe alors en revue les discours religieux possibles et en distingue trois. Le premier consiste à faire comme si le choc de la modernité n'existait pas. Le fidèle est invité à faire "le saut de la foi" en réponse à l'appel d'un dieu qui se révèle. C'est le discours illustré par Karl Barth que l'auteur qualifie de "néo-orthodoxie" et qu'il conteste avec vigueur. L'option opposée consiste dans l'acceptation délibérée de la modernité et le pari qu'en elle le christianisme garde sa pertinence. Elle fut illustrée dans les années 1920-1950 par Rudolf Bultmann et son programme de "démythologisation" du langage évangélique. Une option également critiquée, d'abord parce qu'elle ne va pas au bout de sa logique (pourquoi garder Dieu et le Christ ? ), ensuite parce qu'elle peut mener à la totale évacuation de la transcendance. Peter Berger prône pour sa part une troisième option qui consiste à revenir à Friedrich Schleiermacher, ce théologien allemand du début du 19e siècle, qui proposait de partir non pas de Dieu venant rencontrer l'homme, mais de l'homme faisant, le premier, l'expérience du sentiment religieux. C'est la voie du protestantisme libéral dont Berger se reconnaît l'héritier, disant sa conviction que "le message chrétien propose l'interprétation la plus adéquate de l'expérience qu'on peut faire de Dieu, du monde et de soi". Cela dit sans refus des autres religions avec lesquelles il convient, plus que jamais, de dialoguer, spécialement les religions de l'Inde, les plus éloignées des monothéismes occidentaux.

Jacques Meurice

Adieu l’Eglise. Chemin d’un prêtre-ouvrier
Paris, L’Harmattan, 2006, 159 p. (http://www.editions-harmattan.fr), présentation Jean-Claude Barbier

Nous nous souvenons comment l’Eglise catholique, en France, lâcha ses prêtres-ouvriers, puis ses prêtres concubins ou mariés, comme elle lâcha, en Amérique latine, ses prêtres et évêques engagés dans la « Libération ». Signe des temps, ce n’est plus l’Eglise catholique qui rejette ses meilleurs ouvriers, mais ce sont ceux-ci qui, désormais, la rejettent ! Eugen Drewermann, prêtre catholique, théologien et psychothérapeute, interdit d'enseignement et de ministère sacerdotal, vient lui aussi de faire ce geste. Jacques Meurice, prêtre-ouvrier en sidérurgie à Charleroi, maintenant marié et père de famille, a fait ce long et douloureux cheminement, durant 40 ans de sa vie, pour se sentir enfin libéré : « Son chemin – nous dit son éditeur - va le conduire de l’absolu au relatif, du dogme au besoin de vérité, de l’institution à la contestation, de la religion à la vie. (…) Il annonce, de façon critique et brutale, la fin d’un monde institutionnel, la disparition des pratiques religieuses, la libération du message évangélique. Un livre qui secoue…Est-ce enfin la fenêtre ouverte dans le christianisme, la tempête que beaucoup attendent, depuis longtemps ? ».

En voici des extraits :
« Je pensais que ce qui est sacré est coupé de la vie des gens. Jadis, on ne pouvait y toucher, maintenant il vaut donc mieux l’abandonner. C’est vrai pour les objets, les bâtiments, mais aussi les personnes. Le véritable christianisme est tout, sauf une religion» (p. 89).

« Il faut bien dire que toute la construction théologique, qui est un travail énorme, n’est finalement qu’une superstructure idéologique collée à la réalité. Actuellement, la colle a fait son temps, et des pans entiers s’effondrent…(p. 117).

« Une grande religion qui meurt, c’est un évènement. Cela n’arrive pas tous les jours, ni même tous les siècles ! Les historiens et les sociologues ont intérêt à bien observer, avec les journalistes, ce qui se passe à Rome et dans le monde, maintenant et dans les années qui viennent. C’est une occasion qui ne se représentera pas avant longtemps. Le combat des idéologies est souvent un combat de géants. Faire crouler l’URSS, c’est sans doute bien pour certains, mais cela mène à quoi, quand on n’a rien à mettre à la place ? C’est le drame de Jean Paul II, de ne plus avoir en main un christianisme de progrès, de justice et de vérité, pour remplacer un communisme usé, étriqué, injuste et lui aussi devenu intégriste à sa manière. La chute du mur de Berlin a laissé un grand vide, que plus personne n’est capable de remplir » (pp.140-141).

« Ce dont il faudrait, à tout prix, libérer l’humanité, c’est de la religion, de toutes les religions. Elles sont toutes, actuellement, à tel point travaillées par leurs intégrismes et leurs fondamentalismes, qu’elles sont véritablement devenues des dangers pour l’humanité. Les religions mobilisent. D’une façon ou l’autre, elles distribuent des armes, elles désignent des adversaires, elles suscitent des guerres. Il n’y en a pas une bonne, et d’autres, mauvaises. À des degrés divers, à des époques différentes, et selon les endroits, elles ont toutes ce genre de défaut. (…) Ce sont là des expressions typiques du même malaise, celui qui veut tout régenter, tout absorber, celui de l’impérialisme, au nom duquel on écrase, on tue, on viole…Libérer le monde de la religion, n’était-ce pas le but, à moitié avoué, et si peu réalisé, de la mission que Jésus s’était reconnu ? Ceux qui trouvent cela paradoxal n’auront qu’à relire les pages d’évangile où il remet en cause le sabbat, les rites, les offrandes, la façon de vivre des pharisiens, des prêtres et des lévites. L’Eglise catholique vit ses derniers temps. Elle est épuisée au moins autant que son pape actuel »[il s’agissait sans doute de Jean-Paul II car l’actuel à bon pied bon œil !]… (pp. 153-154).

Yves Clady, professeur à la collégiale Saint Etienne de Strasbourg, fondateur et animateur d’un site personnel, développe une rubrique intitulée “ Chemins … de liberté ” qui commence avec des branches de houx et une citation de Théodore Monod. Y. Clady est membre de notre réseau et reproduit volontiers sur son site certains de nos textes (http://yclady.free.fr/culture_religieuse.html). Il pense développer cette rubrique et en faire à l’avenir un site satellite du Réseau Pléiade. Si vous avez la curiosité des jeunes lycéens internautes - qui sont certainement enchantés d’avoir un tel prof ! - nous vous conseillons l’ensemble de son site

Benoît XVI, 2006 - Dieu est amour (encyclique)

Compte-rendu par Jean Georgelin, historien, membre du réseau de la Correspondance unitarienne

L’approche de l’encyclique se veut historienne. Dans une brève et opportune introduction de Mgr. Ricard, président des évêques français, nous dit que cette encyclique est une approche « philosophique et philologique ». Il rappelle que le pasteur protestant Nygren est « l’inventeur » de l’expression éros et agapé (1). Au sein des groupes oecuméniques étudiants des années 1955-60, cela était connu et je peux l’attester. Deux parties dans ce texte, l’une doctrinale, l’autre pastorale.

1 - Doctrine. B. XVI rappelle l’opposition entre Eros, désigné par lui comme amour mondain, et agapé, l’amour fondé sur la foi. Il reconnaît que la distinction entre les deux est peut être forcée. « Philologie » ? On peut émettre des réserves sur agapé ; les rédacteurs du tout récent Dictionnaire de l’Antiquité proposent le terme « affection » : l’agapé ne serait ni eucharistie, ni service mortuaire, mais repas de charité. B . XVI regrette la critique du christianisme qui s’est développée à partir « des Lumières »
(p. 20), point qui appelle discussion. La prostitution sacrée ? A-t-elle eu beaucoup d’adeptes ? En Mésopotamie, peut-être ; mais elle était peu pratiquée à Athènes et ignorée à Rome. « Epouvantail » à chrétiens ou épouvantail à moineaux ? On a reproché au christianisme d’être l’adversaire de la corporéité (p. 23). B. XVI avoue qu’il y a eu des tendances en ce sens. Le grand livre de Mme Ranke-Heinemann (2), historienne catholique honoraire, le dément. Elle rappelle que le stoïcisme, si influent, a été tout aussi puritain que l’Eglise primitive.

2 – Pastorale. Approche sociologique du problème de la charité. Quel est le but d’une action chrétienne efficace ? « Un ordre social juste » (p. 52). Qui en disconviendrait ? Et le « bien commun » (p. 57) ? B. XVI qui n’en parle guère - tout comme Nygren – a-t-il eu connaissance de l’opus magnum de Le Fur (3)? « .. le but du droit est le bien commun et Thomas D’Aquin est là, incontournable ; dans sa lignée, les scolastiques ont anticipé sur le contrat social de J.J. Rousseau ; le dit contrat est donc chrétien d’inspiration : omnis potentas a Deo per populam » (p. 531). B. XVI évoque, pudiquement, le retard catholique en matière de droit social ; la trahison de l’alignement sur le capitalisme libéral … Le marxisme : n’y a-t-il pas confusion avec le léninisme qui n’en est qu’un surgeon ? (voir Elie Halévy) ; tout comme le fit l’encyclique Divini Redemptoris (1936) où tout était mêlé : communisme (Platon), marxisme (celui des fondateurs, Marx, Engels), bolchevisme (Lénine).

Un bilan ? L’encyclique ne manque ni de hauteur de vue, ni de dignité de ton – quelle différence parc rapport à d’autres des XVIII° et XIX° siècles ! Mais qu’apporte-t-elle ? Assez peu en vérité ; elle s’avère « frileuse ». L’Eglise catholique en 2006 n’a-t-elle pas mieux à faire ? Son drame majeur n’est-il pas le passage massif au pentecôtisme de l’Amérique latine. Là dessus, les bonnes études abondent, y compris en langue française (4). C’est là un sujet digne d’une grande encyclique, d’une autre Rerum novarum (1891), qui fut le « tremblement de terre » des catholiques bien pensants (Bernanos).

(1) RANKE-HEINEMANN, 1988 – Des Ennuques pour le royaume des lieux. L’Eglise catholique et la sexualité.
(2) HALEVY Elie, 1948, Histoire du socialisme européen (rééd. 1974).
(3) LE FUR, 1937, Les grands problèmes du droit.
(4) BASTIAN 1994, Le protestantisme en Amérique latine.

Marcel Metzger

La maison des chrétiens. Dans Les enjeux spirituels et théologiques de l’espace liturgique, sous la direction de C. Braga et A. Pistoia, Rome : edizioni Liturgiche, conférences Saint-Serge, Semaine d’études liturgiques, Paris 28 juin – 1er juillet 2004 pp. 11-31 («Bibliotheca « Ephemerides Liturgicae » 135

Avant les basiliques de l’époque constantinienne, il y avait tout simplement des maisons où, à l’invitation des plus aisés, se réunissaient les chrétiens. La plus grande salle des villas antiques était le triclinium, mais celle-ci n’offrait guère plus de neufs places à des convives allongés. Pour accueillir une assistance plus nombreuses, il fallait ouvrir cette pièce sur l’atrium, où pouvaient se tenir une quarantaine de personnes, mais en restant debout – comme dans le cas de la maison chrétienne de Doura-Europos où la cloison entre les deux pièces avait été abattue. En temps de persécution, les chrétiens n’avaient pas intérêt à s’assembler en grand nombre. Ceci ne manqua pas de favoriser la constitution de petits cénacles selon les affinités, comme par exemple, à Jérusalem et à Antioche, hellénistes d’un côté, « Hébreux » de l’autre, etc.

Aujourd’hui où nos assemblées n’arrivent à remplir les édifices cultuels existants, ne serait-il pas temps de revenir aux maisons ? Avis à ceux qui ont des villas où ; jusqu’à présent, ils n’invitent que leurs amis …

Au sommaire de l’ouvrage, d’autres articles tout aussi intéressants « Principes directeurs de la construction ou de l’aménagement d’un lieu de culte catholique » par B. Klasen, « Quelques principes directeurs de la construction, de l’aménagement et du programme iconographique d’un lieu de culte orthodoxe » par N. Ozoline, « Caractères et spiritualité de l’architecture religieuse protestante » par Bernard Reymond, « La liturgie de la dédicace d’une église dans la tradition luthérienne » J.-.N. Pérès, « Table ou autel ? Perspectives tirées de l’histoire de la liturgie romaine » par E. Mazza, « La chaire, un lieu théologique paradoxal » par Raphaël Picon, « Le baptistère » par N. Makar, « Contraintes et libertés dans l’aménagement d’un lieu de culte : un exemple de réalisation moderne » par J.-B. Garrigou, etc.

Plus modestement, mais aussi d’une façon plus actuelle, rappelons que le premier numéro de notre série des Cahiers Michel Servet a été consacré précisément à ce culte chrétien de maison :
n° 01 – novembre 2004 - Le culte chrétien de maison, le partage de la parole, du pain et du vin avec des amis et des voisins. Cahier préparé par Jean-Claude Barbier, Fraternité unitarienne de Bordeaux, nouvelle édition en septembre 2005, 12 p. + 4 de couverture, 5 euros l’exemplaire.
Informations

Informations

 

César Lecompte

Message reçu de Pierre Bailleux le 16 mars.

Oui, je suis triste : je viens d’apprendre le décès le 3 mars, d’un ami, docteur en théologie protestante que j’estimais beaucoup et à qui je devais demandé qu’il vienne nous entretenir de “Dieu” lors de la prochaine saison des Rencontres pluralistes. Il s’agit de César Lecompte. Il était né en 1935. Son faire-part débute ainsi : Ni Dieu, ni maître, Jésus peut-être. Il était le contraire d’un fonctionnaire de Dieu. Les unitariens perdent un grand Monsieur.

Son CV est éloquent. César Lecompte a fait sa licence en théologie protestante à Paris, Puis à Bruxelles où il a obtenu ensuite un doctorat en histoire des religions. Il a publié, entre autres, un commentaire sur 1 et 2 Thessaloniciens ; sur la formation du Canon du Nouveau testament ; sur « texte et interprétation », etc. Son itinéraire professionnel s’est déroulé en France et la Belgique témoigne: professeur de religion protestante, travail chez Oxfam et Magasin du Monde (Gand, 1968), pasteur de l’Eglise réformée néerlandaise à Sainte Catherine de Fierbois (Indre-et-Loire), puis à Châtellerault (Vienne), professeur dans l’enseignement secondaire en Flandre (Belgique), pasteur au sein de la communauté remonstrante et de la « doopsgezinde kerk» à Terneuze (Belgique). . Spécialiste du Nouveau testament, il enseigna dans les Eglises protestantes aux Pays-Bas. En sa qualité de pasteur, il fut souvent invité aux Pays-Bas, France, Belgique, Monaco, etc. En plus, ses multiples engagements témoignent de sa présence à l’actualité : animateur de jeunesse dans l’Eglise protestante de Belgique (Gand), a fondé et travaillé dans l’animation de divers groupes dans le cadre de l’Eglise, notamment impliqué dans le travail œcuménique, a été membre du groupe « Shalom » à Gand, co-fondateur d’un « comité d’action démocratique en Flandre », à Gand, du mouvement pour l’indépendance de la Flandre « Doorbraak beweging », du « Club d’Anvers », enfin de l’«Institut Européen pour Théologie et Culture ». Il exerçait d’importantes responsabilités au sein de la partie néerlandophone de l’Eglise protestante unie de Belgique : co-organisateur de conférences, responsable pour la communication à la presse, conseiller du bureau synodal.
[nous remercions Roger L. Dewandeler de nous avoir traduit ce CV en français]

Des protestants libéraux chez les catholiques du Parvis

La revue Théolib, dans son n° 33 consacré à « La foi au temps du pluralisme », informe ses lecteurs que « L’Association protestante libérale Théolib est désormais membre de la Fédération des réseaux du Parvis. », et précise : « Cette adhésion exploratoire – jusque là les Parvis ne rassemblaient que des associations d’origine catholique – montre que de nouvelles formes de partage sont possible. Loin des oecuménismes institutionnels, dont le désir est souvent de niveler les différences, nous pouvons vivre de nouvelles expériences de rencontre et de réflexion ». L’Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (AFCU) vient de décider elle aussi, lors de son AG des 3-5 mars, d’entamer les démarches nécessaires pour rejoindre la même Fédération.

Le site de Yves Clady

Yves Clady, professeur à la collégiale Saint Etienne de Strasbourg, fondateur et animateur d’un site personnel, développe une rubrique intitulée « Chemins … de liberté » qui commence avec des branches de houx et une citation de Théodore Monod. Y. Clady est membre de notre réseau et reproduit volontiers sur son site certains de nos textes. Il pense développer cette rubrique et en faire à l’avenir un site satellite du Réseau Pléiade. Si vous avez la curiosité des jeunes lycéens internautes - qui sont certainement enchantés d’avoir un tel prof ! - nous vous conseillons l’ensemble de son site

Libres propos

Poème mystique

David Renom (Martinique), membre de l’AFCU, envoyé le 27 janvier 2006

Dieu est pour moi intemporel, toujours présent, plus que le temps présent ;
Il s'entoure de ténèbres pour ne se laisser approcher que par amour confiant ;
ainsi est-Il transcendant.
Dieu est, pour mon moi profond, une évidence
A qui mon coeur épanche tant de confidences
Que même le néant n'est pour moi que la vision ténébreuse
De Son oreille silencieuse.
Dieu est pour moi dilection, amour profond ;
Il siège en silence en mon for intérieur où Il attend, tranquillement, que je Le reconnaisse vivant.
Heureux est-Il d'échapper au temps ; l'impatience n'a sur Lui pas de prise ;
Aussi pardonne-t-Il spontanément.
Je sens, en moi, Sa présence, par conscience intuitive, non par activité mentale.
Mais nul quiétisme béat !
Par piété profonde et révérence de la vie, je reconnais ma responsabilité d'agir en ce monde
Comme Il le veut ;
Me perfectionner autant que je le peux.