n° 54

La mutation fondamentale de nos christianismes

Je crois qu’une mutation fondamentale de nos christianismes est devant nous comme un grand espoir et comme une grande chance, aussi bouleversante que la Réforme (davantage certainement), à la fois indispensable et inéluctable, sinon c’est la mort de nos christianismes, déjà bien effondrés.
Cette mutation impliquera :

Une revalorisation du christianisme de Jésus (sa sagesse prophétique), actuellement remplacé par le christianisme des disciples : Hellénistes, Paul et les Pauliniens, « Jean » et les Johanniques, les autres rédacteurs du Nouveau Testament, les « Pères de l’Eglise », les auteurs des confessions de foi, des liturgies, des conciles, etc.

Un tri radical dans nos textes prétendus fondateurs dont bien des aspects se sont révélés crédules, nocifs, pré-scientifiques, mortifères, obsolètes : « examinez toutes choses et retenez ce qui est bon ».
Réconcilier le christianisme avec l’esprit scientifique et ses conquêtes, avec un monde culturel sans transcendance, ni miracles, ni surnaturel. S’ouvrir (mais sans prosélytisme) aux « païens » modernes (comme Paul l’a fait en son temps).

Les « sagesses » étant compatibles et pouvant cohabiter dans la paix et pour la justice, travailler à la constitution d’une fédération mondiale des sagesses, plus urgente que l’œcuménisme et même le dialogue des religions.

Développer et vivre l’éthique de la responsabilité.

Roger Parmentier, le 15 février 2006