Excepté le
Roi du veto et ses bouffons et mis à part quelques
nostalgiques de la Terre Promise et l’un ou l’autre
fondamentaliste de l’eschatologie chrétienne,
qui donc peut, sans ciller, approuver la politique impudente
de terreur menée par Israël ?
Sauf à être atteint d’un « manque
de boussole morale » et d’une bonne dose
d’« irresponsabilité face a l'avenir
de la petite minorité juive dans le Proche-Orient
arabe », qui peut croire qu’il va « aider
le peuple israélien en défendant inconditionnellement
tous [ses] méfaits, et [en dénonçant]
violemment tous ceux qui croient juste de dire non aux crimes
commis par l'État hébreu » ?
(1)
Qui ignorerait encore que, depuis des décennies,
ce pays viole impunément les résolutions de
l’ONU,
celles du Parlement européen, qu’il ne respecte
ni les Conventions de Genève ni les droits de l’Homme
mais se montre toujours prêt à fustiger son
voisin et à justifier l’exhibition sanglante
de sa puissance par le non-respect de la résolution
1559 de l’ONU en passant au bleu les 98 autres qui
le concernent et qu’il n’a jamais observées ?
Les
raccourcis incongrus du genre « ce pays a
bien le droit de se défendre » sont régurgités
par certaines personnes qui, aidées en cela par leur
absence d’écoute ou par le psittacisme médiatique,
n’hésitent pas à traiter d’antisémite,
d’antisioniste ou de judéophobe, celui qui n’abonderait
pas dans son sens. Obnubilés peut-être par la
célèbre phrase « celui qui n’est
pas avec moi est contre moi », d’autres – par
ignorance, bêtise ou intérêt cynique – semblent
ne pas vouloir explorer toute la gamme de nuances et de couleurs
qui existe entre le noir et le blanc.
Pas plus que de sombrer
dans un humanisme larmoyant, il ne s’agit de cautionner
les actes terroristes, d’où qu’ils
viennent, ni de soutenir un quelconque intégrisme,
de quelque bord qu’il soit, mais seulement de rendre à chacun
ce qui lui revient.
Nadine de Vos, 27 juillet 2006
(1) Extraits repris de
l’article L'impunité pousse
au crime de Michel Warschawski (journaliste israélien,
cofondateur du Comité de solidarité avec l'université de
Bir Zeit) |
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