Il arrive que
Profils de libertés reçoive de
chaleureux encouragements, soit aussi, parfois, de sulfureuses
injures dont nous ne faisons pas état.
Une exception, cette fois, qui entre dans l'exercice du droit
de réponse ponctuel et non dans celui d'une polémique
que nous ne souhaitons pas poursuivre.
***
«
L'autre monde possible » de monsieur Ramonet, n'est
pas quelque nouvelle utopie exhumée des vieilleries
socialistes, « des
meubles, mouchoirs et paperasses », comme il est dit
de la Peste de Camus (et la référence à ce
bouquin n'est pas ici l'effet du hasard); il n'est pas davantage
un concept fumeux qu'on échange volontiers en quelque
cénacle d'initié, en quelque tanière
enfumée
de la Rive gauche; en quelque baisodrome échangiste
réservée à une clientèle aux
idées
progressiste.
"l'autre
monde possible" de monsieur
Ramonet n'a rien d'imaginaire, il est au contraire bien
réel,
il fut hélas réel,
aussi réel qu'une barbarie peut être réelle;
qu'un ectoplasme peut être réel, c'est à dire
quelque chose comme un fantôme (pour n'obliger personne à ouvrir
un dico), ou un zombi, et bref, "l'autre monde possible" de
monsieur Ramonet, du "diplo"; des tiers-mondistes
attardés et autres moutons de Panurge de l'altermondialisme,
est mort en 1989. Il n'en continue pas moins de puer. Comme
n'importe quelle charogne idéologique. Requiem
aeternam...
(signé), le 13 mars
2006
***
Parlant du communisme – enfin,
je suppose – un
internaute écrit : «
… "l'autre monde
possible" de monsieur Ramonet, du "diplo";
des tiers-mondistes attardés et autres moutons de
Panurge de l'altermondialisme, est mort en 1989. Il n'en
continue pas
moins de puer. Comme n'importe quelle charogne idéologique.»
Mais
oui, Monsieur l’Internaute, toutes les idéologies
sont des charognes en puissance ! Et si certaines, bien avancées
dans le processus de décomposition, puent parce qu’elles
sont mortes depuis longtemps, d’autres, qui bougent
encore, puent déjà. Celles-là, qui refusent
de se retirer, dignes et debout, de sortir par la grande
porte,
pourrissent sur leur grabat et incommodent les vivants avec
leurs caprices et leurs revendications surannées.
Et tous les habitués des cadavres vous le diront :
quand on a été trop longtemps en contact avec
eux, on est imprégné de leur odeur et on n’arrive
plus à en être quitte.
«
L’idéologie dominante, est celle de la classe
dominante » dit le marxiste qui n’a pas tort.
Qu’elle
soit de gauche, de droite, d’en haut ou d’en
bas, la classe dominante, qui ne représente pas obligatoirement
la majorité, impose ses croyances comme autant de
vérités
universelles, défendant de la sorte ses petits intérêts
privés et se souciant de ceux des autres, de leurs
idées
et de leurs idéaux, comme de colin-tampon.
Combien
de petits points de vue, grotesques à l’échelle
de l’univers, n’ont-ils pas ainsi été érigés
en Vérités incontournables, d’abord dans
le fief des illusionnés eux-mêmes puis, éventuellement, élargies
au monde entier par l’intermédiaire de chargés
de mission et autres fanatiques forts de la légitimité qu’ils
s’étaient octroyée ?
L’idéologue
qui imagine donc détenir la
vérité absolue, trouve ainsi une belle occasion
de justifier ses actes, quels qu’ils soient, textes
et livres consacrés à l’appui s’il
le faut. Il ne sait pas – le sait-il ? – que
le maître
qu’il sert, c’est lui-même avec ses intérêts
particuliers et, plus grave, sa propre évaluation
des valeurs et du monde – au sens le plus général
du terme – qu’il institue en dogmes. Il croit
ensuite de son devoir de partager sa science – sa sagesse
! – et,
lorsqu’il en a le pouvoir, de l’imposer par la
force si les autres sont assez fous pour ne pas s’aligner.
Dire
que, dans une bonne démocratie le peuple est souverain,
est un exemple d’illusion communément admise.
Comment le peuple pourrait-il être souverain s’il
n’a pas acquis, pour tous et pour chacun, la reconnaissance
de dignité et de liberté de penser ? Utopie
? A court terme, sans aucun doute, le long terme étant
encore dans le domaine de l’espoir voire de l’espérance.
Mais il faut persister, car un autre monde est certainement
possible.
L’idéologie, le dogme, le jugement
préconçu,
soutenus par la mauvaise information, la propagande, la publicité,
l’éducation même, vont à l’encontre
de cette liberté et invalident bien souvent les choix
individuels qui procèdent d’une pâle imitation
ou d’un lavage de cerveau en bonne et due forme que
certains nomment « rééducation » !
Dommage qu’à ce jour, aucun programme
scolaire ne prévoie encore de cours de discernement
et d’exercice
pratique de ce bien fondamental qu’est la liberté de
penser.
La Rédaction, le 14
mars 2006 |
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