CORRESPONDANCE UNITARIENNE    novembre 2004

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n° 37

Université protestante d’Afrique de l’Ouest (UPAO)

L’Institut de théologie protestante de Porto-Novo (UPAO), où les Eglises méthodistes et les Eglises évangéliques (issues des missions évangéliques de Paris) conjuguaient leurs efforts pour la formation de candidats au ministère pastoral, est devenu l’Université protestante d’Afrique de l’Ouest. Le recteur en est le pasteur Marcellin Dossou. Belle histoire qui commence en 1925 par un cours de catéchisme fondé par la mission wesleyenne en la personne du pasteur anglais H. Garner. Le fondateur du christianisme céleste (Eglise prophétique africaine fondée en 1946 à Porto-Novo), Joseph Biléou Oschoffa, y entra comme élève à 19 ans et atteignit, 6 ans après, le niveau du CM2.

Célébrer en liberté

« Le samedi 5 juin, à Paris, a eu lieu une célébration du partage de la Parole, du pain et du vin en mémoire de Jésus entre chrétiens libres. Elle a réuni des catholiques de la mouvance de la Fédération des réseaux du Parvis, des protestants libéraux et des chrétiens unitariens, soit au total une cinquantaine de personnes. Elle a été ressentie par les participants comme un moment fort de joie et de partage, ainsi que Jésus nous y invite. La richesse et l’originalité de cette célébration hors norme tenait à la diversité des participants, au climat de grande liberté d’expression et d’écoute réciproque, mais aussi à une libre communion suivie d’un repas convivial. Il s’agissait avant tout de participer à une célébration fidèle au message de l’Evangile, s’adressant à tous ceux et celles que les célébrations actuelles ne satisfont plus. Bien entendu, l’offre en est largement proposée à tous ceux qui cherchent un climat de liberté d’expression et de rite pour partager et vivre l’essentiel de leur prière communautaire. Nous respectons les Eglises mais nous voulons célébrer autrement avec des chrétiens en liberté quelle que soit leur appartenance ou pas à une Eglise. Nous envisageons de nous retrouver ainsi régulièrement pour un partage de la Parole et des agapes telles que Jésus les pratiquait avec ses disciples et que l'Eglise a reprises à son compte »

On peut contacter les principaux animateurs actuels aux adresses suivantes :
- Paul Abéla, président de la commission liturgique du Parvis « Célébrer autrement »
Parvis, 68 rue de Babylone, 75007 Paris, tél. +33 (0)1 45 51 57 13,
courriel
- Pierre Castaner, fondateur du Café Courant d’Air au Vieux Port de Marseille, membre du Parvis, 45 rue Coutellerie, 13002 Paris,
courriel
- Pierre-Jean Ruff, pasteur de l’Eglise réformée de France (ERF), vice-président de l’Association protestante libérale - Théolib (APLT), 17 rue des Boulangers, 75005 Paris, tél. +33 (0)1 44 07 00 70
- Jean-Claude Barbier, fondateur du réseau « Correspondance unitarienne ». Résidence «Les Saules», bât. C1, avenue du Maréchal Juin, 33170 Gradignan, tél. +33 (05) 56 89 62 35,
courriel

Ce texte a été envoyé au mois de juin à plusieurs bulletins de mouvement (Parvis, Jonas, Quelques nouvelles, etc.) et à des journaux (Témoignage chrétien, La Vie, Goliath, etc.).
Il a été à la une des sites « Profils de liberté » et « Fédération des réseaux des Parvis ».

Nous étions une cinquantaine à Paris. Le 16 juin, des chrétiens libres de Nancy se réunissaient à leur tour pour célébrer dans le même esprit. Nous tenons à votre disposition la très belle liturgie qu’ils ont élaboré à cette occasion. Chrétiens libres de toute confession, coordonnez vous localement et osez célébrer en commun votre foi !

Catéchisme unitarien

Le catéchisme unitarien de nos amis de Transylvanie et de Hongrie, écrit en langue magyar (hongroise), a été traduit en finnois (langue de même souche que le magyar) par Antti Pelkola président de la Unitarian Universalist Society of Finland (fondée en décembre 1996) et, tout récemment, en italien par Roberto Rosso, fondateur du Gruppo Christiano Unitariano d’Italia (mai 2004). En projet, l’édition de ce texte dans un Cahier Michel Servet.

Ulster Christian Unitarian Association (UCUA)

Le révérend Angus McComick ayant été affecté dans une autre paroisse, de confession congrégationaliste, la nouvelle adresse de l’association est la suivante : Reverend Lena Cockroft, The Manse, 24 Main Street, Greyabbey, Newtownards, Co. Down, BT 22 2NE, Royaume- Uni, courriel
Grey Abbey se situe sur la rive orientale de la mer intérieure appelée Strangford Lough, à l’est de Belfast.

Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (AFCU)

L’AFCU a tenu son Assemblée Générale statutaire (tous les 2 ans) à Marseille, le dimanche 24 octobre et a élu un nouveau bureau : Jean-Marie Godillot (président), Jean-Claude Barbier (secrétaire général), Albert Blanchard Gaillard (trésorier)

Michel Baron

Sortie de son livre sur « Les unitariens » dans la collection « Chrétiens autrement » des éditions l’Harmattan (Paris), 160 p. À noter des pages intéressantes sur les théophilantropes de la Révolution française présentés par l’auteur comme « un mouvement religieux de type unitarien » (pp. 69-88).

Document : Une Eglise par correspondance aux Etats-Unis

“ Histoire de l’Eglise de la grande fraternité (Church of the Larger Fellowship - CLF)
Les 50 premières années : regard en arrière après la réussite”,
septembre 1993 (historique de la CLF sur son site www.uua/clf/,
traduit par Jean-Claude Barbier avec la collaboration de Jean-Marie Godillot, octobre 2003)

En 1944, l'Association américaine unitarienne (AUA) nomma un comité "pour étudier la possibilité du rétablissement de l'Eglise unitarienne de toutes les âmes" (Unitarian Church of All Souls), laquelle avait été mise sur pied en 1903 pour répondre aux besoins de fidèles isolés, en rédigeant des lettres, des sermons et des brochures pastoraux. A cette date, un mouvement semblable, la Mission par la poste, émanant de l’Alliance des femmes unitariennes, se trouvait en déclin. La Church of the Larger Fellowship fut alors fondé le 24 mai 1944 lors de la réunion annuelle de l’AUA. Le Président Dr. Frederick May Eliot voulut une « Eglise par correspondance », à savoir une Eglise qui servirait les croyants libéraux isolés « là où ils vivent ». En tant qu'instance de l’AUA, et avec comme ministre le Dr. Albert Dieffenbach, la CLF crût rapidement au bénéfice de centaines d'unitariens isolés dans de petites villes et outre-mer.

Dans les années 50 et 60, sous la conduite d’une association, Les maris de Munroe, les membres de la CLF acceptèrent de se regrouper en plus de 400 rassemblements locaux ! On arriva ainsi à un résultat paradoxal qui fut de susciter des congrégations locales chaque fois que cela fut possible, réduisant ainsi le nombre d’isolés. Depuis 1953, les familles du « baby-boom » cherchaient des documents pour l’éducation religieuse de leurs enfants. La CLF désigna alors un comité de 12 membres pour élaborer ces documents et permettre l’enseignement des valeurs unitariennes à la maison. Les membres de la CLF se rappelleront toujours des merveilleuses histoires de Martin et de Judy racontées par les éditions de presse Beacon. Des célébrations saisonnières furent organisées au bénéfice des isolés. A partir de 1960, le Dr. George Marshall devenu ministre de la CLF, se consacra entièrement pendant 25 ans aux besoins de milliers de ces fidèles ; parmi eux son ami et mentor Albert Schweitzer.
En tant que « Monsieur CLF » comme on se plaisait à le nommer, Georges Marshall développa le Programme indépendant d’étude du CLF pour répondre point par point aux questions qui étaient posées. Ce programme fut par la suite édité sous le titre «L’enjeu d’une foi libérale» (Challenge of a Liberal Faith), qui demeure l’un des succès de librairie de l’unitarisme-universalisme.

En 1961, suite à la réunion des unitariens et des universalistes au sein d’une même association, l’Unitarian Universalist Association (UUA), les CLF des deux Eglises (les universalistes avaient eux aussi fondé une CLF en 1947) fusionnèrent également. Dix ans plus tard, en 1971, la CLF unie comptait quelques 5 000 adultes et enfants. L’UUA devait alors faire face à des ennuis financiers et ne pouvait plus continuer à subventionner la CLF.
Celle-ci dût prendre son indépendance, rédiger sa propre charte et faire appel à la générosité de ses membres. Le Fonds de dotation Eliot-Scott, qui fut crée à cet effet, dispose d’un montant de $500.000 pour soutenir les programmes et services de la CLF. Ceci a permis, dans les années 80, d’augmenter les programmes, les services, les publications et d’avoir une stabilité financière. Une bibliothèque de bandes vidéo propose des services de culte (« Le mois des dimanches »), un programme religieux d'éducation pour les familles (« Nous croyons »), et un Service de ressources matérielles pour les Congrégations naissantes. En 1991, lorsque nombre de fidèles exprimèrent le désir "d'être reliés plus personnellement " à leur congrégation, on étudia la mise en place un accès direct à leur ministre en service libre appel pour 800 d’entre eux.

« Aujourd’hui, beaucoup de croyants sont entrés dans l’épreuve révélatrice du manque.
Conscients de la limite de leur être fini, ils ne prétendent plus atteindre l’infini,
ni le retenir dans une définition dogmatique.
Leur foi est d’explorer ce désir de l’infini qui les habite.
Ils sont plus intéressés par l’espace qui ainsi s’ouvre à eux que par la promesse de vie éternelle.
Ils se désintéressent même de leur salut.
Mais ils demeurent passionnés par le sens de cette existence
qu’ils partagent avec tous et dont ils se sentent responsables.
Ils entrent en résonance avec l’annonce de Jésus : « le royaume de Dieu est parmi vous ».
Et sans doute sont-ils plus mobilisés par l’urgence de construire ce royaume
et d’en déceler les signes que par le culte rendu à Dieu ».
Éveiller le désir du divin, texte de Bernard Feillet,
diffusé par la Libre pensée chrétienne (LPC), Bruxelles,
et envoyé au réseau par Liliane Debaisieux-de-Châtel.