|   Les
                        orbibariens 
                  Du latin orbis, « univers ».
                    Cette secte, fondée à la fin du 12ème
                    siècle, comprenait des adeptes qui, sans domicile
                    fixe, vagabondaient à travers le monde. On prétend
                    qu'ils formèrent une branche des premiers vaudois.
                    Ils furent condamnés par le pape Innocent III. 
                  Comme ils rejettaient à peu
                    près tous les dogmes établis (la Trinité,
                    la Résurrection de la chair, le Jugement dernier),
                    on peut dire d'eux qu'ils étaient non en certitude
                    mais en quête.  
                  Peut-on
                      dire alors que le but est le chemin lui-même ? 
                  pp. 313-314  
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                  Les érastiens 
                  Disciples de Thomas Lieber (1523-1583),
                    dont le nom fut héllénisé, selon un
                    usage du temps fréquent chez les savants, en Eraste. 
                  À ce médecin revient
                    l'immense mérite d'avoir fondé ce qui bien
                    plus tard devint la laïcité : l'Église
                    pour lui ne devait avoir aucun pouvoir de faire des lois
                    ou des décrets, de censurer ou d'excommunier ; son
                    seul rôle devait se borner à la persuasion,
                    elle ne devait en aucun cas essayer d'imposer la foi. 
                  Les érastiens furent
                    fort répandus en Angleterre, pendant les guerres civiles,
                    vers le milieu du 17e siècle. Ils manifestèrent
                    hautement cette exigence face à l'Église anglicane. 
                  Il faut
                      penser à cet Éraste avec beaucoup de reconnaissance.
                      bénir aussi le nom qu'il portait (l'Amant ou l'Amoureux)
                      : il en est sûrement de bien pires... 
                  p.160  
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