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 Les chroniques



   Pierre Bailleux

 

 

 

   

 


Le temps ne fait rien à l'affaire

 

 

Je ne sais pas où vous en êtes ? Moi, je me sens tout à fait paumé.
Normal pour un vieux soixante-huitard, me direz-vous.
Pas si sûr ! mon voisin, pas soixante-huitard pour un sou, me donne l'air de n'y voir pas plus clair que moi.

Première affaire.
- Qui, il a deux ans, poussait Monsieur Bush junior à la faute ?
L'architecte de la guerre en Irak, Paul Wolfowitz.
- Qui a dit que « l'Irak, aussi ravagé fût-il, devrait utiliser ses revenus pétroliers pour payer non seulement la reconstruction mais la guerre elle-même » ?
Le faucon de Washington, Paul Wolfowitz.
- Le 31 mars - avec le soutien des Européens - qui a été nommé président de la Banque mondiale ?
Le numéro deux du département américain de la Défense, Paul Wolfowitz.
À ce stade, la complicité des Européens devient l'équivalent d'un crime.
Je dois être complètement givré pour penser cela ! Qu'en pensez-vous ?

Deuxième affaire.
Notre petite planète bleue.
Le 30 mars, un rapport catastrophique sur l'état de notre planète est publié par l'ONU.
Vous y trompez pas, ce sont pas de vieux soixante-huitards qui ont signé ce rapport ! Mais bien 1.300 experts internationaux.
- Pensez-vous que les médias du monde entier dénoncent ce pillage ?
Cette politique du silence des médias n'est-elle pas aussi un crime par complicité ?

Troisième affaire.
Elle est liée à la précédente.
En effet, les médias avaient d'autres chats à fouetter !
Vous voyez ce que je veux dire ? Non ?
Alors, je suis vraiment givré !

Pierre Bailleux, 4 avril 2005