Voici nos rubriques explicatives
telles qu'elles sont sur le site dès son lancement
en 1999, les voici rassemblées sur une seule page.
Notre
chemin
Le sixième siècle avant Jésus-Christ
a été appelé "le
siècle d'or de l'esprit" parce que, sans avoir
pu se concerter, partout dans le monde, des sages soulèvent
les questions primordiales.
Succédant aux Upanishads
de l'Inde et à la Bhadgavad
Gita, voici Bouddha; en Perse, Zarathoustra; chez les Hébreux,
Esaïe et Ezéchiel; en Grèce, Héraclite
et Pythagore; en Chine, Lao Tseu et Confucius. C'est aussi
l'époque de la géniale rédaction du
premier chapitre de la Genèse.
De tous ces feux d'artifices
de l'esprit, de tous ces flambeaux de la connaissance, l'humanité vit
encore. La sagesse est universelle, elle ne connaît
pas de frontière,
ni dans le temps, ni dans l'espace.
Chacun emprunte son chemin,
disait Théodore Monod, pour
gravir la montagne dans l'espoir de se retrouver ensemble
au sommet, dans l'éclat dela vérité.
Notre chemin est celui du libéralisme théologique
et philoso-phique. Les principes
Le Centre de Recherche et d'Information
sur les Question Théologiques, Éthiques
et Sociales (Criquets) a pour principe d'être une association à démarche
résolument laïque, à la fois critique
et respectueuse des traditions et convictions de chacun.
Elle
assume son choix, l’humanisme et le libéralisme
théologique et philosophique.
Le libéralisme
spirituel et philosophique
Nous entendons par libéralisme l'attitude
spirituelle et intellectuelle qui consiste à pratiquer
la liberté de conscience comme un droit
inaliénable et le libre examen comme exigence prioritaire. Nous considérons
que la conviction est vivante lorsqu'elle est pensée, réfléchie
et confrontée au regard de la raison et de la science, quand elle accepte
de ne pas pouvoir tout comprendre et expliquer, incluant le doute comme étape
positive de son questionnement spirituel, philosophique et humaniste.
Nous demandons à nos
membres qu’ils pratiquent activement le dialogue
entre croyants, agnostiques et athées. Nous attendons qu'ils manifestent
clairement cette orientation dans leurs publications.
Nous soutenons toute
initiative prise en vue du développement du libéralisme
théologique et philosophique afin de contribuer, par notre action
pédagogique
et sociale, au respect de la vie, à la paix et à l’harmonie
entre les individus et les peuples. Nous apportons notre appui à toutes
démarches visant à lutter contre le totalitarisme, le sectarisme,
la xénophobie, le fondamentalisme et l'intégrisme de toute
obédience.
L’humanisme
L’humanisme laisse intactes
les possibilités de cohabitation entre
des hommes différents qui tiennent à leurs différences,
s’ils arrivent à se mettre d’accord sur quelques principes
communs.
Quels sont donc ces principes ?
Les intérêts
et le respect de l’homme doivent toujours passer
avant les autres. Rappelons-nous que la science, l’art, la religion,
le droit sont faits pour l’homme et non l’inverse. L’humanisme
considère le droit à la différence comme une source
d’enrichissement.
L’humanisme moderne est formé de l’apport de nombreuses
traditions différentes: philosophie des lumières, christianisme,
judaïsme,
Grèce antique, islam. Une de ses caractéristiques est d’avoir été capable
d’intégrer un ensemble de valeurs et pas seulement quelques-unes
d’entre elles. Pour cette raison et par la priorité qu’il
donne à l’homme, l’humanisme a été et
est toujours contesté par tous ceux qui prônent une organisation
de la société au
service d’un groupe, d’une idéologie ou d’une
religion qui prétend détenir la Vérité.
On le
voit, l’humanisme n’est pas une doctrine et ne proclame pas "une" Vérité.
Par contre, l’humanisme demande une réflexion constante sur
les valeurs centrales qui contribuent à relier les hommes entre
eux.
La charte
Nous affirmons :
–
La primauté des convictions sur les doctrines.
–
La valeur et la dignité intrinsèques de toute personne.
–
La vocation de l’homme à la liberté.
–
La liberté de pensée comme droit inaliénable.
–
La constante nécessité d’une critique réformatrice,
par la méthode du libre examen, dans la recherche de la vérité,
du sens de la vie et de la signification des choses.
– La valeur relative des institutions.
–
La justice, l'équité et la compassion
comme fondements des rapports humains.
– Le respect mutuel et l'encouragement à la croissance spirituelle
de chacun .
–
La responsabilité de chacun dans le processus démocratique
de l'ensemble de la société.
–
Le respect du caractère interdépendant de toutes les formes d'existence
qui constituent une trame dont nous faisons partie.
–
L'aspiration à une humanité où régneront
la paix, la liberté et la justice pour tous.
Nos
sources
Au départ, la tradition protestante
libérale
unitarienne : elle puise sa source principalement dans la Bible
dont la lecture symbolique nous
convient tout particulièrement. La référence à la
Bible et à son autorité ouvre à quantité d'autres
sources, et permet de les accueillir positivement.
L'expérience
personnelle de la relation avec Dieu (que certains appellent
l'Indicible, l'Innommable, l'Indéfinissable, le Principe
transcendant, le Grand Architecte de l'Univers, l'Englobant
ou l'Absolu) suscite
un renouveau de l'âme et une attitude réceptive
envers les forces qui sont à l'origine
de la vie et veillent à leur épanouissement.
Les
enseignements du christianisme et du judaïsme nous convient à aimer
notre prochain comme nous-même en reconnaissance de l'amour
que Dieu nous manifeste.
Les paroles et les actions de visionnaires,
hommes et femmes, nous incitent à miser
sur la justice, la compassion et le pouvoir de transformation
de l'amour pour affronter le mal sous toutes ses formes.
La
part de sagesse de toutes les religions et philosophies est,
pour nous, une source d'inspiration morale et spirituelle.
Le
message humaniste nous invite à utiliser notre raison
et à pratiquer
le libre examen pour prendre en considération les
découvertes de
la science, et met en garde notre âme et notre esprit
contre toute forme d'endoctrinement et de fanatisme religieux.
Les
enseignements spirituels des traditions nomades célèbrent
le cycle sacré de la vie et nous invitent à vivre
en harmonie avec les rythmes de la nature.
Pleins de gratitude envers le pluralisme spirituel qui enrichit
et ennoblit nos convictions, nous sommes animés du
désir d'approfondir notre compréhen-sion
et de développer notre perspicacité.
Le libre
examen
La pratique du libre examen, ce doute intellectuel
qui examine, critique, vérifie,
nous semble indispensable à une foi intelligente et
réfléchie,
qui sait que l'on doit aimer Dieu non seulement de tout son
cœur et de toute
son âme, mais aussi de toute sa pensée. La pratique
du libre examen nous empêche de verser dans une crédulité aveugle
et fanatique. Il s'oppose au dogmatique et à la superstition,
mais il aide une foi authentique. Malheureux serait celui
qui ne le pratiquerait pas. Il serait un robot, un fanatique
ou une brute, pas vraiment un homme. |