Les chroniques | 11|07|2004 |
Par lâcheté, conformisme ou opportunisme | Imprimer |
Toutes les formes de racismes et de discriminations, toutes, sont odieuses, inadmissibles et condamnables. Dans le contexte actuel, je relève cependant la mise en sourdine des médias à propos des actes arabophobes ou islamophobes et la mise en exergue des actes antisémites ou judéophobes (1). Par lâcheté, conformisme ou opportunisme, notre silence, celui des médias, au même titre que l'apathie des autres passagers du RER qui ne sont pas venus en aide à la jeune femme, sont aussi inadmissibles, et condamnables pour complicité passive. Certes la peur de prendre un mauvais coup nous amène à fermer les yeux sur ces agissements inadmissibles lorsque nous en sommes témoins. On appelle cela de la lâcheté, il me semble. De même, la peur d'être taxés « d'antisémitisme » nous amènerait à fermer les yeux sur des agissements intolérables au Moyen-Orient. On appelle cela, aussi, de la lâcheté. L'amalgame entre antisémitisme et antisionisme auquel se livrent certains tels les militants pro-israéliens est un obstacle majeur à la paix et de nature à provoquer la haine et ses dérives racistes primaires. Par exemple, le Centre Simon Wiesenthal de Paris taxe d'antisémitisme le fait de critiquer la politique de « l'État des survivants de l'Holocauste » ! La couardise ou l'opportunisme des Européens les amènent considérer « inopportun » l'avis de la Cour Internationale de Justice (CIJ) qui a déclaré illégal le mur érigé en Cisjordanie. Pour rappel, tout comme les Etats-Unis, la France avait d’ailleurs refusé, en décembre dernier, de voter pour la résolution de l’Assemblée générale des Nations-Unies saisissant la CIJ du dossier. Pierre Bailleux, 11 juillet 2004 (1) Voir, par exemple, la Une des
journaux et des télévions sur
l'agression du RER du 9 juillet ou sur l'attentat le 11 juillet à Tel-Aviv,
et… rien sur l'assassinat de Ibrahim Khalafala (handicapé palestinien)
ni sur celui de Ibrahim Mahmoud Khalafallah, 70 ans, aujourd'hui 12 juillet à Khan
Yunis. Le second est un "acte terroriste placé sous le patronage
du CIJ", le troisième et le quatrième, de simples
bavures d'un État terroriste ! |