Les chroniques | 18|04|2004 |
Préférer
la vie à la mort |
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Tout au moins, la rêver ailleurs n'arrange pas le présent des palestiniens. Cela fait maintenant 56 ans que leur sort est franchement sinistre, mais ces dernières années, il s'est tellement détérioré qu'on ne peut, ni ne veut, imaginer pire. Des rapaces décident. De
quel droit ? Quand donc cesseront assassinats, enfermements arbitraires, tortures, viols, pillages, saccage des villages, des cultures, captation de l'eau, oppression. Quand donc cessera ce terrorisme étatisé ? N'est-ce pas Elie Wiesel qui souhaitait que plus jamais un enfant, dans son désespoir, préfère la mort à la vie ? À l'âge où la pulsion de vie est si forte, 65% des jeunes palestiniens rêvent de "s'éclater". Quand donc pourront-ils rêver de vivre "libres et égaux en dignité et en droit" ? Quelle chance leur donne-t-on d'être "doués de raison et de conscience" et de "devoir agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité" ? Béatrice Spranghers, 18 avril 2004 |