Les chroniques | 19|05|2003 |
Tout cela
était très "tov" |
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Il s'arrête pour observer une minuscule planète
grosse comme un poing. Penché sur elle, il l'examine… la
trouve intéressante, et dépose sur elle la pointe de
son compas. Il réfléchit.“Que vais-je donner comme 1er pilier à ce petit astre pour que la vie y tourne bien rond ?” La Sagesse, pensa-t-il, c'est un solide fondement. C'est çà : “Que ma Sagesse soutienne l'esprit des hommes !” Aussitôt, la voilà qui fait ses délices et qui joue en sa présence sur le globe de la Terre (Proverbes 8). Le Gadlu l'imagina en telle abondance
qu'on en trouve encore aujourd'hui. Mais que serait la Sagesse dépourvue de vigueur ? Et le Gadlu dit: “Je vais l'affermir avec un 2e pilier énergique. Voici un solide fondement pour que la vie y tourne bien rond : “Que ma Force soutienne les hommes !’ Et il la déclara en telle
abondance qu'on en trouve encore aujourd'hui. Mais tout compte fait, se dit le Gadlu, on n'a jamais vu un tabouret tenir sur deux pieds. Alors il me faut un 3e pilier, celui qui achèvera et ornera le tout pour que la vie y tourne bien rond. “Que serait la Sagesse et la Force s'il leur manque la Beauté ?” Ainsi façonna-t-il la Beauté, et il l'éparpilla partout pour qu'elle exalte les pensées, les paroles, les gestes. Il la fit en telle abondance qu'on
en trouve encore aujourd'hui. Fort satisfait, le Gadlu recommanda
instamment à
la Sagesse, à la Force et à la Beauté de ne jamais
se séparer (toujours le fameux principe du tabouret). Et le Gadlu s'éloigna vers d'autres horizons, considérant
qu'il avait bien pensé, bien dit,
bien fait et que tout cela était très
"tov" * ! Béatrice Spranghers,
19 mai 2003 |