Les chroniques | 20|03|2003 |
Lao-Tseu et Confucius ont raison | Imprimer |
Théodore Monod jeûnait tous les jeudis en signe
de deuil pour commémorer cette même fracture irréversible
de l'entendement humain. Écoutons la fin du discours, écrit Qohélèt
pour nouer la gerbe de ses sentences de sagesse : Crains Dieu et observe
les commandements. Cette crainte, toute autre que la peur, c'est, selon
Einstein, cette "humble admiration", cette "profonde conviction
émotionnelle" face à un "pouvoir supérieur
raisonnable qui se révèle dans l'incompréhensible
univers". L'expérience de cette crainte-là place l'homme
impérativement devant l'évidence de prendre au sérieux
les commandements. On n'a pas le droit de faire n'importe quoi, surtout
au nom de Dieu. "Not in my name" !!! Orgueilleuse arrogance de fous dangereux qui osent s'approprier
Dieu pour justifier leur inqualifiable soif de puissance et s'arrogent
le droit de faire n'importe quoi. La sagesse des vieux chinois est
loin, celle de Jésus tout autant, celle encore des pacifistes passés
ou présents. Béatrice Spranghers,
20 mars 2003 |