Les chroniques    03|06|2001

Exhatation à la vie  Imprimer


C'est un banquet de noce à Cana où malencontreusement le vin manque. Voilà la fête compromise.

La suite est connue et chacun apprécierait de pouvoir de temps à autre en faire autant : six jarres sont remplies d'eau et lorsqu'on y puise, voilà du vin, du très bon vin. Détail saugrenu : les jarres contiennent quelque 120 litres chacune. Quelle abondance !

Et puis pourquoi cette eau si précieuse à la vie devient-elle du vin ? L'eau, c'est la vie, élémentaire et belle. Le vin, c'est la fête, la vie intense et joyeuse.

Ce premier signe au début de l'évangile de Jean (2; 1 à 11) illustre de façon symbolique à quel point l'enseignement de Jésus se situe aux antipodes de la sinistrose. Par une mystérieuse alchimie, la vie si précieuse le devient encore bien davantage. Elle se transforme en exaltation jubilatoire parce qu'orientée spirituellement vers Dieu (Dionysos, aurait dit Nietzsche).

C'est foiré pour les grenouilles de bénitier à la mine compassée et contrite.

Evodie Beuzart  03|06|2001