Les chroniques | 08|05|2001 |
Le centre du labyrinthe n'est pas la fin | Imprimer |
L'immobilisme, c'est la mort. Alors il faut accepter l'erreur
toujours possible. On ne peut pas faire de brouillon de sa vie, dit joliment
Sullivan. Il faut donc accepter d'être désorienté,
de ne connaître à l'avance ni la durée du parcours,
ni un chemin balisé; accepter l'errance, se perdre pour se trouver.
Jésus disait de façon énigmatique : celui qui perdra
sa vie à cause de moi la trouvera. Ainsi va le cheminement de la foi. Exigeant, volontaire,
parfois douloureux, jamais direct. On croit s'égarer, alors que
le détour justement rapproche du but, bien qu'il semble nous en
éloigner. Tôt ou tard, la découverte du centre, du
sens, l'éblouissement, l'acquis d'une parcelle de connaissance,
un surplus de sagesse, de foi. Mais le centre du labyrinthe n'est pas la fin. Il faut en
sortir. C'est à chaque fois un nouveau point de départ d'une
existence transcendée, chargée de sens parce que la connaissance
lui confère une direction, une orientation pour vivre et faire
vivre. Douce et tenace utopie: en dépit
de tous les détours que son histoire emprunte, l'humanité
est perfectible, comme nous le sommes nous-mêmes. Evodie Beuzart 08|05|2001 |