Les chroniques    13|02|2001

Jubilation, curiosité, ravissement  Imprimer


Un ami astronome écrivait : "Je contemple le monde avec jubilation et l’univers avec une sereine curiosité et un ravissement parfait". Je n'avais pas attendu mon ami pour partager ces (ou ses) sentiments.

Ce qui m'étonnera toujours c'est l'angoisse qui règne dans beaucoup de cœurs. Les gens ont peur. Peur des autres, peur du lendemain, peur de la couleur, de la joie, de la vie. Il faut bien reconnaître que certains font tout pour cela. Des "Berlusconi", des "ETA", des "télévangélistes", des "Ratzinger", des…

Et ça marche ! Tant pis. On a le gouvernement, le curé ou le pasteur qu'on mérite.

Et pourtant ce serait si simple de voir les choses de manière positive. Bien que n'ayant qu'une confiance limitée en l'homme, je continue à croire malgré tout, à espérer malgré tout, à aimer malgré tout.

N'était-ce pas Théodore Monod qui disait : « Malgré tout, on n'a pas le droit de désespérer de l'espèce humaine, elle peut encore reprendre sa marche dans une bonne direction, différente. On a le droit d'espérer, je ne dis pas “croire”, je préfère dire “espérer". Si on imaginait que le Sermon sur la Montagne ou les Béatitudes deviennent la base de la morale chrétienne dans notre civilisation actuelle, le lendemain matin, il n'y aurait plus ni guerre, ni esclavage, ni torture, ni cruauté bien entendu. Seulement, on se garde bien d'appliquer l’Évangile. C'est pour cela que je dis que le christianisme n'a pas échoué car il n'a pas encore été essayé. »

Quelle jubilation si le Sermon sur la Montagne était enfin pratiqué.

Pierre Bailleux. 13|02|2001