mars 2005 |
Jésus, chemin d’humanité | |
Pour ma part je ne lierais pas cette belle expression à la seule
démarche vers les exclus, qui fonde sa liberté personnelle
par rapport aux commandements excluant. J.R. évoque aussi l’ « identité » chrétienne. Je pense qu’être chrétien n’est pas une identité ; c’est s’engager sur ce « chemin d ‘humanité », devenir humain, aussi humain que Dieu. Pour le grand philosophe russe BERDIAEV « Dieu se révèle comme l’humain. C’est en effet l’Humain qui constitue le principal attribut de Dieu… C’est l’Humain qui constitue l’image de Dieu dans l’homme ». Audacieux ! J.R. parle d’ « élection ». Pour moi, Jésus n’a pas été élu, pas plus que le peuple juif. L’humanité entière se caractérise par l’expérience d’une transcendance ; elle est ce lieu de l’univers qui découvre cette transcendance, dans le bien, le beau, le juste, le vrai etc. Tous concepts qui n’ont pas d’existence palpable, qui émergent de la pensée et de la PAROLE ; cet univers mystérieux de la PAROLE, où l’humain rencontre ce qui le dépasse, y décèle des appels et l’existence d’une source de tous ces biens transcendants; « La source personnelle d’existence que nous nommons Dieu » (J.LADRIERE). Jésus est l’homme, pétri par les intuitions de son peuple, qui a trouvé en plénitude unique la relation la plus vivifiante avec cette source, celle qui fait entrer dans la VIE. « Premier de cordée », comme je l’ai entendu qualifier un jour. Liliane Debaisieux, Bruxelles le 1er mars 2005 |
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