Les chroniques    25|02|2001

Etre ou ne pas être  Imprimer


Les mythes de Sisyphe ou d’Icare nous rappellent que le l’homme a une vieille querelle à régler avec lui-même: le rêve, le désenchantement et l’espoir sont autant de décors qui tourbillonnent et s’écroulent tour à tour.

Etre ou ne pas être, voilà la question.
Est-il plus noble pour une âme de souffrir
les flèches et les pierres d’une fortune affreuse
ou de s’armer contre une mer bouleversée,
et d’y faire face, et d’y mettre fin?…

L’alternative fondamentale devant laquelle Hamlet nous place est la nôtre à tous. Comment donc dépasser la résignation et la révolte? Comment exprimer notre foi? On hésite à écrire ou à prononcer ce mot, tellement il a été galvaudé et usé. Le discrédit dans lequel il est tombé est surtout imputable à la confusion dont il est généralement victime au profit de celui de croyance ou de crédulité.

Cette foi en Dieu, en l’homme, en la vie, nous fait penser qu’il arrive qu’une certaine forme de désespoir soit l’ombre de l’espoir. En définitive, l’éternelle jeunesse de Dieu est dans le cœur des hommes.

Pierre Bailleux. 25|02|2001